Lors d’une assemblée générale de l’intersyndicale du secteur éducation-formation, le secrétaire général du syndicat Dignité, Bli Blé David, a tenu des propos alarmants qui le confondent. Selon une vidéo devenue virale, il affirme être en mission pour des puissances étrangères et promet des jours sombres pour la Côte d’Ivoire d’ici mars 2025.
La Côte d’Ivoire est secouée par une nouvelle polémique après les déclarations de Bli Blé David, secrétaire général du syndicat Dignité et porte-parole de l’intersyndicale des enseignants. Lors d’une assemblée générale tenue le samedi 30 novembre 2024 à Yamoussoukro, il a non seulement justifié les récents mouvements de grève, mais également révélé avoir reçu des instructions de puissances étrangères pour déstabiliser le pays. Ces propos, tenus dans une vidéo désormais virale, suscitent l’inquiétude au sein de la classe politique et de l’opinion publique.
Dans la vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, Bli Blé David confie que sa mission trouve son origine dans une directive de l’Internationale de l’éducation, une organisation mondiale représentant les enseignants. « Nous avons été instruits depuis 2023, lors d’un séminaire à Johannesburg, de mener un combat pour rendre le métier d’enseignant plus incitatif », a-t-il affirmé. Il évoque également des réunions ultérieures en Argentine, notamment à Buenos Aires, où des stratégies auraient été discutées pour mobiliser les enseignants ivoiriens autour de cet agenda.
Selon ses dires, ce plan s’inscrit dans une dynamique internationale, mais la manière dont il promet des “jours sombres” pour la Côte d’Ivoire d’ici le 27 mars 2025 soulève des questions. « Rien ne doit nous faire peur. Attendons mars. Attendons le 27. Si rien ne fait, on verra », a-t-il conclu, laissant entendre un plan concerté qui dépasse les revendications professionnelles habituelles.
Mi-octobre 2024, les enseignants ivoiriens avaient déjà observé une grève de trois jours, perturbant le fonctionnement des établissements scolaires publics. Ce mouvement, jugé illégal par les autorités, a entraîné des sanctions strictes, notamment la suspension des salaires des meneurs. Le gouvernement avait alors appelé à la responsabilité des syndicats tout en réaffirmant son engagement à améliorer les conditions de travail des enseignants dans le cadre d’un dialogue constructif.
Toutefois, les propos de Bli Blé David ont pris une autre tournure, alimentant des accusations de manipulation politique. En tant que figure affiliée au PPA-CI, le principal parti d’opposition, et filleul de Mesmin Comoe, un responsable chargé des syndicats au sein de ce parti, ses déclarations sont perçues par certains comme une tentative de déstabilisation orchestrée.
Enjeux et perspectives
La gravité des propos de Bli Blé David pourrait avoir des implications politiques et judiciaires. Alors que les autorités restent silencieuses pour l’instant, des observateurs appellent à une enquête approfondie pour déterminer l’étendue de ces allégations. De son côté, le PPA-CI n’a pas encore réagi officiellement aux accusations visant l’un de ses militants affiliés.
La situation met en lumière un défi plus large : comment protéger le système éducatif ivoirien des influences politiques et garantir que les revendications légitimes des enseignants ne soient pas instrumentalisées pour des agendas inavoués ? En attendant mars 2025, la vigilance reste de mise.
Les propos de Bli Blé David à Yamoussoukro ne laissent personne indifférent. Entre missions étrangères supposées, enjeux syndicaux et rivalités politiques, cette affaire marque un tournant dans le débat sur la stabilité du pays. Les jours à venir seront notables pour éclaircir ces révélations troublantes.
Les efforts des autorités ivoiriennes en faveur des fonctionnaires et des enseignants
Depuis son accession à la magistrature suprême, le Président Alassane Ouattara a initié de nombreuses réformes visant à améliorer les conditions de vie et de travail des fonctionnaires, avec une attention particulière pour les enseignants. Ces efforts s’inscrivent dans une volonté de reconnaître leur rôle crucial dans le développement socio-économique de la Côte d’Ivoire.
Mesures phares en faveur des fonctionnaires :
Déblocage des salaires : Une mesure emblématique qui a permis de restaurer les droits des fonctionnaires, bloqués depuis des années, contribuant ainsi à une amélioration significative de leur pouvoir d’achat.
Augmentation salariale et instauration d’un 13ᵉ mois : Ces mesures, actées à travers le dialogue social, renforcent la motivation des fonctionnaires et témoignent de l’engagement du gouvernement à récompenser leur travail.
Initiatives spécifiques pour les enseignants :
Création de nouvelles fonctions : Ces innovations structurelles permettent d’assurer des profils de carrières clairs et attractifs, répondant aux aspirations des enseignants.
Valorisation du métier : La revalorisation des salaires et la mise en place de primes spécifiques illustrent la reconnaissance de l’État pour le rôle essentiel des éducateurs dans la formation des générations futures.
Ces réformes traduisent une approche proactive et inclusive du gouvernement, sous la houlette du Président Alassane Ouattara, visant à instaurer un climat social apaisé et à promouvoir un service public performant. Elles consolident la position de la Côte d’Ivoire comme modèle de gouvernance en Afrique de l’Ouest.
Il faut noter enfin que l’assemblée générale des 11 faîtières syndicales de l’Éducation Nationale qui s’est ce samedi 30 novembre 2024 de 10 heures à 14 heures, à la salle de réunion de la Mairie de Yamoussoukro, avec un léger retard, a regroupé selon Monsieur Ouattara Katcha un des organisateurs, 600 délégués. Elle avait pour but d’informer les membres des avancées obtenues auprès du Gouvernement suite aux différentes revendications déposées devant leur Ministère de tutelle.
Philippe Kouhon