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    FESCI et CEECI : la nécessité d’une dissolution et d’un encadrement rigoureux du syndicalisme en milieu universitaire (Par Philippe Kouhon)

    FESCI et CEECI : la nécessité d’une dissolution et d’un encadrement rigoureux du syndicalisme en milieu universitaire (Par Philippe Kouhon)
    Publié le
    Par
    Philippe Kouhon
    Lecture 3 minutes
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    La récente arrestation du secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), M. Kambou Sié, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre d’un rival, met en lumière la nécessité d’une réflexion sérieuse sur la place du syndicalisme dans le milieu universitaire ivoirien. Ce tragique événement survenu le 30 septembre 2024 révèle une face sombre de l’activisme étudiant, où les rivalités internes peuvent prendre des proportions dramatiques.

    Le syndicalisme estudiantin en Côte d’Ivoire, incarné par des mouvements comme la FESCI et le Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), est depuis des décennies un acteur incontournable du paysage universitaire. Bien que le syndicalisme ait contribué à la défense des droits des étudiants, les dérives observées ces dernières années posent la question de la pertinence de leur existence sous leur forme actuelle.

    Pourquoi la FESCI et le CEECI doivent être dissous ?

    Les violences internes et les rivalités pour le pouvoir montrent que ces mouvements ont perdu de vue leur mission première, qui est la défense des intérêts collectifs des étudiants. En devenant des foyers de tension et de violence, la FESCI et le CEECI exposent les établissements d’enseignement supérieur à des conflits d’une rare intensité, qui ne font que fragiliser l’environnement éducatif. Dans un tel contexte, la dissolution de ces organisations semble être une option à envisager pour restaurer un climat de paix et de sérénité dans les campus universitaires.

    L’importance d’un encadrement législatif du syndicalisme universitaire

    L’université, en tant qu’espace de formation des élites de demain, doit rester un lieu de savoir et d’apprentissage. Cela implique que le syndicalisme en milieu universitaire soit rigoureusement encadré et surveillé. L’absence de textes législatifs clairs définissant les rôles, responsabilités et limites des mouvements étudiants laisse la porte ouverte aux dérives violentes et aux abus de pouvoir.

    Un encadrement législatif permettrait de fixer des balises précises : les syndicats pourraient être autorisés à exister sous réserve de respecter certaines règles de transparence et de responsabilité. En d’autres termes, un cadre législatif permettrait de créer un syndicalisme constructif, orienté vers la défense des intérêts académiques et la promotion d’un dialogue apaisé.

    Les risques pour la stabilité nationale

    La surveillance accrue des mouvements estudiantins devient une urgence, non seulement pour garantir la sécurité des étudiants, mais aussi pour éviter toute tentative de déstabilisation du pays. Les événements récents montrent que les activités de ces mouvements peuvent dépasser le cadre universitaire et devenir des menaces potentielles pour la sécurité nationale. La situation en Côte d’Ivoire s’inscrit dans un contexte sous-régional marqué par l’instabilité, ce qui appelle à une vigilance accrue de la part des autorités.

    Les mouvements comme la FESCI et le CEECI ne sont pas des îlots isolés de revendications estudiantines ; ils peuvent servir de relais pour d’autres forces sociales et politiques cherchant à déstabiliser le pays. Ainsi, la surveillance de ces organisations est non seulement une nécessité académique, mais également une question de sécurité nationale.

    Pour un avenir serein du syndicalisme étudiant

    Il est temps de repenser le syndicalisme étudiant en Côte d’Ivoire, de le faire évoluer vers un modèle davantage tourné vers la responsabilité et le respect des lois. La dissolution de mouvements devenus incontrôlables, couplée à l’instauration d’un cadre législatif clair, est une étape essentielle pour redonner à l’université son rôle de lieu de savoir et d’échange pacifique. Le syndicalisme ne doit pas être un espace de violence et de terreur, mais un outil de dialogue et de progrès pour toute la communauté estudiantine.

    En œuvrant à la dissolution de la FESCI et du CEECI et en encadrant strictement le syndicalisme universitaire par des textes législatifs appropriés, la Côte d’Ivoire pourra se doter d’un système éducatif plus apaisé, capable de former des citoyens responsables, dans un environnement propice à la réflexion et au débat constructif.

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