Le mardi 08 Novembre 2016, aura lieu l’élection présidentielle américaine. Elle opposera principalement le camp démocrate représenté par Hillary Clinton et au candidat républicain Donald Trump. Deux personnes aux parcours et aux styles différents.
La campagne électorale, loin d’avoir été courtoise, aura été émaillée par de nombreux scandales de part et d’autre. De l’affaire des e-mails d’Hillary Clinton, aux remarques sexistes de Donald Trump, les sujets n’ont pas manqués.
Posant du coup la crédibilité des deux candidats. Qui des deux incarnera au mieux l’image de la première puissance mondiale ? Le choix semble difficile, le doute plane et les avis sont partagés selon les derniers sondages.
L’ancienne secrétaire d’Etat de Barack Obama, qui faisait office de favorite, dégringole depuis le rebondissement de l’affaire des e-mails relancée par le directeur du FBI, James Comey, le vendredi 28 octobre dernier. De 2009 à 2013, alors qu’elle était secrétaire d’Etat , la candidate à la Maison Blanche a utilisé une adresse e-mail personnelle pour ses activités professionnelles.
L’affaire prend une autre tournure lorsqu’une commission du Congrès est chargée d’enquêter en mai 2014 sur les faits et la manière dont le gouvernement américain a géré l’attaque du consulat américain de Benghazi, en Lybie. Attaque au cours de laquelle l’ambassadeur John Christopher Stevens a trouvé la mort le 11 Septembre 2012.
À cela s’ajoutent les révélations de Wikileaks sur une complicité entre l’équipe de campagne de Hillary et des journalistes sur le contenu des questions qui lui ont été posées lors des primaires et des discussions datées de juin 2015 au sein de l’équipe visant le règlement du scandale autour de son proche, Sidney Blumenthal, qu’elle n’avait pas soumis à l’examen du département d’État à l’époque.
Une tempête pour celle pour qui le timing était pourtant favorable. Une situation qui a fait dire à son adversaire « Lock her up », « Enfermez là ».
Selon un sondage publié par Fox News, mercredi 26 octobre, seuls 30% des électeurs la jugent “honnête”et “digne de confiance”. Elle reste néanmoins en tête des sondages avec un faible écart face à Trump , notamment grâce à son programme de gouvernement en faveur des minorités et son parcours politique.
Donald Trump est assurément la surprise de cette élection. Sa peau n’était pas vendue chère par les observateurs internationaux à cause de sa campagne incendiaire et de ses positions radicales. Militant pour la rupture et un pur protectionnisme, l’homme d’affaires est vu comme une menace pour les États -Unis d’Amérique.
« Trump représente un danger pour la nation », disait Hillary Clinton. Cette crainte du pire a poussé l’actuel locataire de la Maison blanche, Barack Obama et son épouse à retrousser les manches pour faire basculer l’électorat en faveur de l’ancienne secrétaire d’Etat. « D’un point de vue de la politique étrangère, Donald Trump n’a pas les qualifications requises pour être président et chef des armées. En effet, nous sommes convaincus qu’il serait un président dangereux et qu’il mettrait en péril la sécurité nationale de notre pays ainsi que son bien-être », déclaraient cinquante responsables de la sécurité nationale républicains, dont un ancien directeur général de la CIA dans le New York Times le 09 Août 2016.
En dépit de ces différentes craintes, le milliardaire est même toujours en position de gagner à deux jours des élections.
Les américains l’aiment-ils ainsi ? La question reste posée jusqu’au soir du 08 novembre.
Comme il l’indique sur son site, s’il est élu, Donald Trump compte construire un mur entre les USA et le Mexique, prévoit l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux USA, la rupture des relations commerciales avec la Chine, le rétablissement de bonnes relations avec Vladimir Poutine.
Il entend contraindre Apple à relocaliser la production de “leurs foutus ordinateurs et autres bidules” et a déjà menacé Ford de taxer de 35% toutes ses voitures assemblées au Mexique.
Entre une candidate « pas digne de confiance » et un autre « dangereux », les américains devront choisir.
Quoiqu’il en soit, cette campagne aura permis de voir une autre image des États-Unis d’Amérique, celle d’un pays en phase d’accepter une femme comme présidente.
Korona Sékongo