Le gouvernement ivoirien a adopté, en décembre 2023, un Livre Blanc pour le développement et la promotion de l’industrie automobile en Côte d’Ivoire. Des experts du ministère du Commerce et de l’Industrie, de même que les représentants des ministères techniques concernés, sont réunis en atelier à Abidjan, afin de peaufiner le Programme automobile de la Côte d’Ivoire (PACI).
L’élaboration du Programme automobile de la Côte d’Ivoire (PACI) a débuté en 2022, selon son coordonnateur, Antoine Ano, conseiller technique du ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba. Antoine Ano a situé les enjeux de la mise en œuvre du PACI, avec la tenue de cet atelier qui prend fin le 4 juillet 2024.
« C’est très important pour la Côte d’Ivoire de se doter d’un Programme automobile, c’est la raison pour laquelle, depuis 2022, le gouvernement nous a instruits de développer rapidement une stratégie. Ce qui a été fait avec l’assistance de l’Association des constructeurs automobiles africains et nous avons tiré les meilleures leçons de toutes les pratiques, en Afrique et dans le monde. La phase dans laquelle nous nous trouvons, c’est de mettre en pratique l’ensemble des 20 mesures retenues par le gouvernement, pour permettre aux opérateurs d’investir pour la production d’automobiles en Côte d’Ivoire. Nous allons travailler sur un horizon de trois mois, au bout desquels ce Livre Blanc sera validé par le gouvernement. En octobre 2024, nous allons organiser une conférence des investisseurs, afin d’avoir les premiers investisseurs dans le secteur automobile en Côte d’Ivoire, avant la fin de l’année 2024 », a-t-il expliqué.
Un potentiel immense à exploiter
Dans le cadre de la mise en œuvre du PACI, l’État ivoirien bénéficie de l’appui de Afrexim-Bank et des consultants de B&M Analysts, représentés par Justin Barnes. Cet expert a présenté 12 des 20 mesures contenues dans le PACI, dont l’application sera bénéfique pour l’économie ivoirienne. Il s’agit, entre autres, de la mise en place d’un programme de développement clair, comprenant un cadre cohérent de politiques, de mesures, de règlements et d’éléments de sous-programmes visibles au plan international ; de l’interdiction de l’importation de véhicules d’occasion de plus de 5 ans jusqu’en 2035.
« Il s’agit d’interdire les importations de véhicules d’occasion de plus de 5 ans et de notifier l’élimination des importations des véhicules d’occasion, d’ici à 2035. Cette mesure est essentielle à la création d’un marché automobile viable et à garantir la sécurité des véhicules ainsi que les normes environnementales. Il faut également établir des normes obligatoires et alignées à l’echelle internationale pour tous les véhicules immatriculés en Côte d’Ivoire, afin de développer un parc automobile moderne et plus sûr, respectueux de l’environnement. À cet effet, un certificat d’homologation devra être délivré par les autorités compétentes », a indiqué Justin Barnes.
Olivier Dion
