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    Interview – Marie GNAHORÉ : « je suis une femme de défis, dédiée à l’excellence et au développement de la jeunesse »

    Interview – Marie GNAHORÉ : « je suis une femme de défis, dédiée à l’excellence et au développement de la jeunesse »
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    Marie GNAHORÉ, ancienne sportive de haut niveau, parle de sa carrière et de ses projets après sa retraite sportive. Celle qui se définit comme « une femme de défis, dédiée à l’excellence et au développement de la jeunesse » évoque aussi l’évolution de l’athlétisme en Côte d’Ivoire.

    Dans cette interview, Marie GNAHORÉ, une ancienne sprinteuse internationale ivoirienne, médaillée aux jeux de la Francophonie d’Ottawa en 2001 et de Paris en 2003, évoque son parcours. Elle parle aussi de l’évolution de l’athlétisme en Côte d’Ivoire, de ses projets après sa retraite sportive et de l’apport de la diaspora dans le développement de l’économie sportive dans le pays ainsi que de ses rapports avec les autorités.

    Même si on considère que vous êtes connue, que pouvez-vous dire pour vous présenter à nos lecteurs ?

    Je suis Marie GNAHORÉ, une ancienne athlète ivoirienne spécialisée dans le sprint, née 9 novembre 1976. J’ai eu l’honneur de représenter la Côte d’Ivoire sur la scène internationale pendant plusieurs années, notamment aux Jeux Olympiques de Sydney et aux Championnats du Monde en salle à Maebashi au Japon et à Paris. Au-delà du sport, je suis une femme engagée dans le développement des jeunes et dans la promotion du sport en Côte d’Ivoire.

    En tant qu’ancienne professionnelle de l’athlétisme, quel est votre regard sur le sport, particulièrement l’athlétisme, en Côte d’Ivoire ?

    L’athlétisme en Côte d’Ivoire a beaucoup évolué depuis mes débuts, avec des talents émergents comme Murielle Ahouré-Demps et Marie-Josée Ta Lou, qui ont élevé le niveau. Toutefois, il reste encore du travail à faire en matière d’infrastructures, de formation et d’encadrement des jeunes. L’athlétisme a un énorme potentiel en Côte d’ivoire, mais il faut des investissements constants pour le développer.

    Pouvez-vous revenir sur les temps forts de votre parcours comme professionnelle de haut niveau de l’athlétisme ?

    Mon parcours a été marqué sur plusieurs moments forts. Les Jeux Olympiques de Sydney en 2000 restent un des grands souvenirs de ma carrière, une expérience inoubliable pour tout athlète. Participer aux Championnats du Monde en salle à Maebashi au Japon en 1999 a aussi été une grande étape. Les Jeux de la Francophonie à Ottawa en 2001 et à Paris en 2003 m’ont permis de remporter des médailles pour mon pays, ce qui représente une immense fierté.

    Quelles leçons tirez-vous de ce parcours et quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui rêvent de pratiquer ce sport ?

    Le parcours d’un athlète est semé d’embûches, mais il enseigne la persévérance, la rigueur et le dépassement de soi. Je dirais aux jeunes que le talent ne suffit pas : il faut travailler dur, être discipliné et avoir une passion véritable pour le sport. Ne jamais abandonner, peu importe les obstacles, et surtout savoir bien s’entourer. L’humilité et la résilience sont les clés du succès.

    Marie Gnahoré.

    Quelle est l’actualité de la championne Marie GNAHORÉ depuis sa « retraite » sportive ?

    Depuis ma retraite sportive de haut niveau, je me consacre à la promotion du sport en Côte d’Ivoire, tout en continuant à m’entraîner en athlétisme en catégorie vétéran, en encadrant les jeunes talents et en collaborant avec différentes initiatives sportives. Je suis également active dans des projets de développement personnel pour les jeunes femmes, afin de les aider à concilier sport et éducation à travers la création de mon association Sport Escale.

    La reconversion professionnelle pour les sportifs est souvent compliquée. Qu’en est-il pour vous ?

    Effectivement, la reconversion peut être un défi, surtout lorsque la carrière sportive a occupé une grande partie de notre vie. Pour ma part, j’ai su anticiper cette étape en me formant dans différents domaines, notamment la gestion et l’encadrement sportif, un métier dans l’aérien, coach sportif et président de l’association Sport Escale. Cela m’a permis de m’impliquer dans des projets en lien avec le sport tout en m’adaptant à de nouveaux horizons professionnels.

    Quels sont vos projets actuels et futurs, et quelle place pour les jeunes et les femmes ?

    Je suis actuellement engagée dans des projets qui visent à développer l’athlétisme en Côte d’Ivoire, notamment à travers des académies sportives. Mon objectif est d’aider les jeunes, en particulier les jeunes filles, à s’épanouir dans le sport tout en leur offrant des opportunités éducatives. Je travaille également sur des initiatives visant à encourager plus de femmes à occuper des rôles de leadership dans le domaine sportif.

    Êtes-vous en contact avec les autorités ivoiriennes en charge du sport, particulièrement de l’athlétisme ?

    Oui, je suis en contact avec les autorités sportives en Côte d’Ivoire. Nous travaillons ensemble sur plusieurs projets visant à développer l’athlétisme, améliorer les infrastructures et identifier de nouveaux talents. Ces échanges sont importants pour favoriser une bonne dynamique dans le milieu sportif ivoirien.

    Quel est votre commentaire sur les JO 2024, et en particulier la participation de la Côte d’Ivoire ?

    Les JO 2024 représentent une occasion en or pour la Côte d’Ivoire de démontrer ses progrès dans le domaine sportif, notamment en athlétisme. Avec des athlètes comme Ta Lou, nous avons de réelles chances de médailles. Mais au-delà des performances, c’est l’occasion de montrer au monde que la Côte d’Ivoire est un pays de talents et de résilience.

    Vous êtes entre la Côte d’Ivoire et la France, quels sont vos liens avec la diaspora ivoirienne en France ?

    Je suis en lien constant avec la diaspora ivoirienne en France. Nous formons une communauté très soudée, et nous travaillons souvent ensemble sur des projets liés au développement du sport et de la culture. La diaspora joue un rôle-clé dans la promotion des talents ivoiriens à l’international.

    Comment voyez-vous le rôle de la diaspora dans le développement de l’industrie du sport en Côte d’Ivoire ?

    La diaspora a un rôle crucial à jouer. Grâce à nos expériences à l’étranger, nous pouvons contribuer à moderniser les structures sportives en Côte d’Ivoire, attirer des investisseurs et apporter de nouvelles idées. En unissant nos forces avec les acteurs locaux, nous pouvons accélérer le développement de l’industrie sportive.

    Si nos lecteurs devaient retenir trois adjectifs et une phrase pour résumer Marie GNAHORÉ, ce serait quoi ?

    Les trois objectifs seraient : résiliente, passionnée et engagée. Si je devais me résumer en une phrase, je dirais : « Marie GNAHORÉ est une femme de défis, dédiée à l’excellence et au développement de la jeunesse. »

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