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    Macron et départ des militaires français d’Afrique : malaise et clarifications

    Macron et départ des militaires français d’Afrique : malaise et clarifications
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 2 minutes
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    Les propos tenus par le président français Emmanuel Macron le lundi 6 janvier 2025, lors de la Conférence des Ambassadeurs suscitent des réactions, en Afrique et en France. Si l’on peut convenir que “Macron a assurément peu bien parlé”, ses déclarations traduisent cependant une certaine réalité complexe.

    En effet les départs des troupes françaises au Tchad, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, et peut-être au Gabon, ne se déroulent pas dans les mêmes contextes ni sous les mêmes circonstances que dans les pays de l’AES ( Alliance des États du Sahel ).

    Tchad et Côte d’Ivoire : des contextes distincts

    L’on se souvient que le Tchad avait tenu à préciser que le départ des troupes françaises ne marque pas une rupture de la coopération bilatérale. “Cela n’a rien à voir avec ce que les pays AES ont fait”, disaient les communications tchadiennes. Ce message visait à apaiser les interprétations erronées, ainsi que les amalgames.

    En Côte d’Ivoire, au-delà des maladresses attribuées aux propos de Macron, le Président Alassane Ouattara a clarifié la situation dans son message du 31 décembre 2024 : “C’est dans ce cadre que nous avons décidé du retrait concerté et organisé des Forces Françaises en Côte d’Ivoire.” Cette déclaration officielle, empreinte de sérénité, contraste avec l’agitation provoquée par les mots du président français.

    Une maladresse ou une mise au point ?

    Les propos de Macron, tels que “parfois il a fallu les pousser” et “on ne voulait pas enlever l’armée française”, ont été perçus comme arrogants et peu diplomatiques, notamment en Afrique. Cependant, il est bon de distinguer les erreurs de communication des faits. Certains départs, comme au Tchad et en Côte d’Ivoire résultent bien d’une démarche concertée et négociée. Au Sénégal Macron n’a certes pas parlé de la question avec Ousmane Sonko , mais quid de Bassirou Diomaye et Macky Sall son prédécesseur ?

    Une réponse pour les français et la France

    Face à des critiques telles que celles de Mélenchon, qui affirmait que “la France est expulsée”, s’agissant de la Côte d’Ivoire, il est compréhensible que des responsables la France cherchent à contextualiser ces départs.

    Une leçon de diplomatie

    Si le Tchad a choisi un ton mesuré en insistant sur la continuité de la coopération, la communication française et la déclaration de Macron manquent de la courtoisie nécessaire.
    En résumé, un chef d’État ne devrait pas tenir de tels propos, surtout lorsque certaines déclarations peuvent être perçues comme inexactes ou condescendantes. Néanmoins, il ne faut pas occulter les faits vérifiés et les nuances qui s’imposent : certains départs, comme celui des troupes françaises en Côte d’Ivoire, sont bel et bien concertés.

    La gestion des départs des troupes françaises nécessite des communications diplomatiques précises et respectueuses. La France, tout en adaptant sa présence militaire en Afrique, ne gagne rien à attiser des ressentiments.
    En parallèle, les observateurs peuvent distinguer les faits des interprétations, ou des commentaires, au profit d’un débat constructif, argumenté et loin du choc émotionnel.

    Charles KOUASSI

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