Le Grand chancelier de l’Ordre national, Ally Coulibaly, explique la méthode Alassane Ouattara, à l’occasion de la présentation du livre « Côte d’Ivoire, la renaissance » de Hamadoun Touré.
Ancien chef du Bureau de l’information de l’ONU et ancien porte-parole du Représentant Spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire, Hamadoun Touré, a présenté son livre « Côte d’Ivoire, la renaissance », le mercredi 11 décembre 2024 à Abidjan. Dans le discours-analyse de cet ouvrage qui évoque la restauration de la sécurité, le redressement économique, le développement des infrastructures, les progrès sociaux ou encore la réconciliation nationale sous le leadership du président Alassane Ouattara ainsi que le rôle de la Première dame Dominique Ouattara, après les années de crise qu’a connues la Côte d’Ivoire, le Grand chancelier de l’Ordre national, Ally Coulibaly, explique la méthode “Alassane Ouattara” qui a permis la spectaculaire transformation du pays. Ci-dessous, l’intégralité de son message.
- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Missions diplomatiques ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales ;
- Messieurs les Représentants de l’Administration ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants du Secteur Privé ivoirien ;
- Chers Membres de la Société Civile ;
- Mesdames, Messieurs,
- Chers invités, chers amis,
Tout d’abord, je m’adresserai plus particulièrement à l’auteur, notre ami Hamadoun TOURE. Mon cher Hamadoun, Nul n’était mieux qualifié pour rédiger l’ouvrage que nous célébrons ce soir !
Journaliste de grand talent, doté d’une ardente acuité intellectuelle et d’une riche expérience professionnelle, vous êtes un observateur avisé de la vie politique ivoirienne depuis de longues années, comme journaliste et comme diplomate au service des Nations Unies.
Vous avez été, en effet, dans une période décisive, à un poste d’observation privilégié en tant que Chef du Bureau de l’information de l’ONU et surtout celui de Porte-Parole du Représentant Spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire. A ce titre, vous avez côtoyé tous les acteurs politiques ivoiriens et tous les animateurs de la Société Civile. Vous étiez donc parfaitement outillé pour retracer et mesurer, avec rigueur et compétence, le chemin parcouru par notre pays depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane OUATTARA, il y a quatorze ans. Votre regard – et votre plume – ont pu comparer cette Côte d’Ivoire d’hier, réduite à un champ de ruines par une interminable crise, avec notre Côte d’Ivoire d’aujourd’hui, ce pays qui s’est réinventé de manière spectaculaire, qui a su opérer une véritable métamorphose en répondant aux aspirations de ses populations.
Mesdames et Messieurs, chers amis,
L’ouvrage d’Hamadoun TOURE, nous raconte ce sursaut et cette renaissance. Tout au long de ce remarquable travail éditorial, un seul impératif a guidé son auteur : celui de la vérité. Le livre qui est entre vos mains n’est, en conséquence, ni un plaidoyer, ni un réquisitoire.
Respectant la distance qu’impose ce genre d’exercice, il permet de comprendre et d’apprécier la pertinence des buts que le Président Alassane OUATTARA avait assignés à son action et les moyens qu’il a déployés pour reconstruire son pays, pour le rendre apte à maîtriser son avenir et à le transformer en une grande Nation.
Ce livre n’est ni une apologie à la gloire d’un homme, ni la simple relation des événements qui ont jalonné ces dernières années. C’est un tableau analytique complet de la présidence d’Alassane OUATTARA, à partir de sa prise de fonction solennelle en mai 2011 retardée, on le sait, par la grave crise post-électorale.
A cet égard on ne peut que saluer chaleureusement l’énorme et minutieux travail d’enquête et d’analyse, de recoupement des sources d’information, de confrontation des opinions recueillies, et enfin, de rédaction, sans répit ni distraction, accompli par l’auteur !
Servi par une écriture rigoureuse , Hamadoun TOURE, parvient à merveille, au-delà de l’écume des faits, qui ponctuent la saga des années Ouattara et de leur interpénétration, à mettre en évidence et en relief tout ce qui revêt un caractère profondément significatif et durable dans l’action audacieuse et obstinée du chef de l’Etat.
L’auteur Hamadoun TOURE, il est vrai, adore ce genre d’exercice. Il aime, par-dessus-tout, dépouiller le fait brut de sa gangue pour en arracher la vraie signification et le rendre intelligible à tous, grâce à la maîtrise d’une prose digne des grands écrivains.
Mesdames et Messieurs,
On ne peut saisir la portée de l’action de redressement de la Nation et des réformes tous azimuts engagées par le Président Alassane OUATTARA sans les réinscrire dans le contexte défavorable qui prévalait, au moment de son accession à la magistrature suprême.
Grâce à sa connaissance fine de notre pays et à son objectivité, l’auteur a identifié et confronté avec pertinence deux modes de gouvernance diamétralement opposés : l’un, fondé sur une idéologie obsolète conduisant inéluctablement au désastre, l’autre, nourri d’une gestion rationnelle du bien commun et respectueuse des libertés fondamentales, qui offre un nouvel horizon à la Côte d’Ivoire.
Exténué par une politique qui avait fait reculer la Côte d’Ivoire et l’avait même, à bien des égards, disloquée, le peuple ivoirien, préféra, lors d’une consultation obtenue aux forceps, confier son destin, il y a quatorze ans, à un homme pétri d’expérience et reconnu unanimement pour sa compétence. En élisant comme Président Alassane OUATTARA, le peuple mit fin, du même coup, à la trop longue confiscation du pouvoir par des ingénieurs du chaos, et aux errements qu’elle avait entraînés avec des dirigeants dépourvus d’expériences. Par ce choix démocratique, le peuple exprima, tout à la fois, une vive espérance et une volonté de changer de cap.
Fort de ce mandat, reconduit ensuite à deux reprises, et encouragé par la formidable énergie de notre pays qui se nourrit de l’extraordinaire génie du peuple, Alassane OUATTARA a mené jusqu’à aujourd’hui une politique courageuse de réformes. Cette politique a permis le redressement de la Côte d’Ivoire et la réalisation des nombreux projets dont elle avait tant besoin.
S’il est vrai qu’une politique se juge à ses résultats, et que tout gouvernant est d’abord comptable de ses actes, alors, il est clair qu’au vu des résultats fulgurants enregistrés dans tous les domaines de la vie nationale, le Chef de l’Etat a respecté scrupuleusement les engagements contractés auprès du peuple ivoirien, sans jamais basculer dans une logique clientéliste.
Tout en décrivant, sans dramatisation inutile, les maux de la Côte d’Ivoire pendant la décennie 2000-2010, -une décennie où régnaient la violence et l’arbitraire-, l’auteur retrace le minutieux plan mis en œuvre par le Président Alassane OUATTARA pour redresser aussi vite que possible ce pays, alors délabré, atteint dans ses fonctions vitales.
Engagée avec détermination, l’action présidentielle a sorti le pays de l’ornière ; elle a exorcisé les maux qui le rongeaient ; elle a restauré l’Etat dans ses fonctions régaliennes : la sécurité, l’administration, et la défense du territoire, menacée par le terrorisme dont nous avons connu les affres en mars 2016. Et contre lequel se déploie depuis une stratégie discrète mais efficace
Une fois cette tâche de restauration accomplie avec succès, une vague de réformes a permis d’apurer les comptes publics et de réveiller une économie exsangue. Très rapidement, grâce à toutes ces mesures mises en œuvre tambour battant et grâce au climat de confiance restauré dans le pays, le taux de croissance a atteint un niveau inespéré, oscillant, selon les années, entre 7 et 8%.
Les richesses créées par la vitalité de notre économie ont financé les infrastructures de qualité dont le pays avait tant besoin pour combler le long retard dont il souffrait par suite d’un manque cruel de vision et de mauvaise allocation des ressources financières
Dans ce registre, l’auteur inventorie avec soin les projets menés à bien par le Président OUATTARA. Qu’il s’agisse des routes, des ponts, des universités, des hôpitaux, des écoles, des travaux d’adduction d’eau et de toutes les autres innovations qui ont façonné le visage actuel de la Côte d’Ivoire, et l’ont rendu si attrayant.
Jamais, une transformation aussi vaste et ambitieuse n’avait été conduite dans notre pays, et soulignons-le, car c’est essentiel, sans provoquer de crise sociale majeure. Pour une raison évidente : la gestion du Président OUATTARA s’est inscrite et continue de s’inscrire dans le cadre d’un dialogue social permanent.
Le mérite du Président de la République est d’avoir su créer un environnement financier, fiscal et juridique favorable à l’essor de notre économie. Et en même temps, d’avoir pris des mesures fortes pour encourager la création d’entreprises locales performantes, et pour promouvoir une agriculture vigoureuse et diversifiée, pourvoyeuse de revenus qui récompensent de façon réaliste et non chimérique les efforts de nos paysans.
Toutes ces réformes tiennent d’ailleurs compte d’une préoccupation majeure : la protection de l’environnement, que le Président Alassane OUATTARA juge prioritaire, non par quelque snobisme ou par un effet de mode, mais en vertu d’une prise de conscience bien ancrée. Lui qui sait que développer au détriment de l’environnement et des équilibres naturels est un jeu à somme nulle.
Alors des mesures concrètes et salutaires ont été prises pour combattre la déforestation, préserver notre écosystème, réduire le réchauffement climatique, freiner l’érosion côtière : autant de fléaux qui menacent la qualité de vie. Cet enjeu vital doit mobiliser toutes nos énergies parce qu’il conditionne l’ensemble du développement. Pour l’avenir de nos enfants, on ne peut se contenter de penser et d’agir en termes de survie. Il faut, bien au contraire, prendre à bras le corps les problèmes de l’environnement et les affronter dès maintenant avec détermination en se projetant vers un horizon lointain.
L’histoire retiendra que le Président OUATTARA a atteint l’ambition qu’il nourrissait pendant son magistère, à savoir celle d’accroître la richesse du pays et de mieux la partager au service du progrès social.
La revalorisation des salaires dans le public et dans le privé, le doublement du SMIG, la prime annuelle accordée aux retraités sont autant de mesures qui attestent la volonté du Président de voir évoluer la Côte d’Ivoire vers plus de solidarité et plus de justice. Mais la décision la plus emblématique reflétant la forte sensibilité sociale du Chef de l’Etat, c’est l’instauration, en Côte d’Ivoire, d’une Couverture Médicale Universelle. Ce précieux passeport social, qui instaure une mutualisation, permet aux plus démunis de prendre en charge leurs soins de santé souvent onéreux. Pourquoi ne pas reconnaître cette évidence et noter que dans le domaine de la politique sociale, de telles avancées n’ont pas beaucoup d’équivalent en Afrique ?
L’ouvrage d’Hamadoun TOURE démontre, exemples à l’appui, que le Président Alassane OUATTARA n’est pas seulement un brillant économiste, mais aussi un dirigeant guidé par le souci de l’amélioration de la vie quotidienne des Ivoiriens et des Ivoiriennes. Nombre de mesures, comme l’instauration de l’école obligatoire jusqu’à 16 ans, témoignent de cette orientation sociale plus prononcée donnée à la gestion du pays.
Cette veine sociale qui irrigue tout le livre, le Président la partage avec son épouse. À la fois muse et vestale, Madame Dominique OUATTARA participe résolument à la conception et à la mise en œuvre de la politique sociale en vigueur. Sa réputation de femme dévouée à la cause des enfants et des femmes ne date pas d’aujourd’hui. Elle l’a construite, à travers sa Fondation Children of Africa, qui s’est donnée les moyens d’aider concrètement non seulement les enfants, mais aussi les femmes en détresse.]
Dotée d’une intelligence fine et d’un courage exemplaire, Dominique OUATTARA est l’archétype de la femme engagée, de la combattante qui n’abdique jamais lorsqu’elle estime agir en parfait accord avec ses convictions.
Ce n’est pas un hasard si elle bénéficie d’un précieux capital de sympathie pour son empathie, sa grande humanité, sa simplicité de grande Dame ainsi que son authenticité qui rend son action si naturelle
Férue de culture, Dominique Ouattara soutient l’art sous toutes ses formes, dans toutes ses expressions, et a tissé des liens forts avec les artistes de notre pays sans distinction aucune.
La grande majorité des Ivoiriens pensent à juste titre que l’un des atouts du Président Alassane OUATTARA, c’est incontestablement son égérie qui lui dispense sans compter amour et disponibilité. La forte implication de la Première Dame dans l’action sociale a contribué à changer le regard sur la femme. Le combat pour l’égalité et le respect des droits des femmes marquent des points. La posture patriarcale et, il faut bien le dire, « ringarde » présentant la femme comme une potiche ou comme une simple variable d’ajustement dans le couple et dans la société s’estompe progressivement. A preuve : l’accession de plus en plus de femmes à de grandes responsabilités dans tous les secteurs d’activité. Cette évolution à mettre au crédit du Président Alassane OUATTARA ne procède pas d’une adhésion à des thèses féministes, mais s’est faite plutôt dans un esprit de justice.
On peut être rassuré : dans ce combat pour l’émancipation féminine, le Président et son épouse ne lâcheront pas prise. Nul ne peut le contester, la réussite du Président OUATTARA doit tant et plus à l’harmonie qui règne dans le couple fusionnel qu’il forme avec Dominique OUATTARA.
C’est donc à juste titre qu’Hamadoun TOURE fait une place de choix dans son livre à la Première Dame.
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Un tel succès dans l’action publique comme dans la vie privée aurait pu suffire au bonheur de celui qui préside aux destinées du pays, mais ce n’est visiblement pas le cas. Le Président Alassane OUATTARA n’est pas homme à se contenter de peu.
Ce qu’il souhaite voir retenir de son œuvre gigantesque, ce ne sont pas seulement les nombreux chantiers engagés dans tous les secteurs de la vie nationale, ce qui lui tient le plus à cœur c’est le retour à la paix, à la concorde nationale. Il le proclame sans relâche : « Ma plus grande satisfaction c’est le retour de la paix ».
Dans cet aveu d’un homme épris de paix et de justice, on mesure à quel point la restauration de la concorde nationale nourrit le sentiment du devoir accompli qui habite le Président OUATTARA.
Le Président n’a jamais varié. Il a non seulement prêché le pardon, mais il l’a pratiqué, en absolvant les avanies que son épouse et lui avaient connues, les blessures qui leur avaient été infligées, les malheurs subis par ses partisans pendant la crise. Au contraire, au nom de la réconciliation nationale, il a tenu à ce que l’Etat prenne en charge les victimes des évènements tragiques que notre pays a traversés. Et ce, tout en gardant la mémoire des événements tout à fait intacte
Faisant sien cet aphorisme de William CHURCHILL : « Un peuple qui oublie son passé est condamné à le revivre », le Président Alassane OUATTARA est le mieux placé pour savoir que la paix civile est indispensable à la cohésion sociale. Que cette si précieuse paix féconde l’envie du vivre ensemble et fortifie l’espérance commune.
Au fil des années, le Président s’est imposé comme le modèle absolu du désintéressement et du dévouement à la chose publique.
Mesdames, Messieurs,
Le plus prestigieux des contributeurs de ce livre, c’est le président OUATTARA lui-même, qui a accepté de s’entretenir en toute franchise, avec l’auteur. Cette interview exclusive, en forme d’épilogue, couronne l’ouvrage et en rehausse l’intérêt.
Tout bon journaliste recherche une information exclusive et tout bon auteur aime achever son ouvrage en beauté.
A cet égard, Hamadoun TOURE est comblé. Car le Chef de l’Etat n’élude pas les questions essentielles. Ni celles de la nation entière objet de tout son engagement, de toute son énergie. Ni d’ailleurs la question des fins dernières. Le président a ainsi fait allusion à cette étape ultime que nul homme ne peut occulter. Avec sérénité, il confiera à l’auteur : « Ce sera mon village paternel à Kong ». Kong, cette cité millénaire qui a connu ses moments de gloire. Un tel choix ne doit rien au hasard et n’a rien d’anodin.
Descendant de la dynastie de l’Empereur Sékou OUATTARA, Alassane OUATTARA fait partie de la lignée des dépositaires d’une histoire bien connue et de traditions qui plongent leurs racines dans les siècles.
Il faut voir dans cette confidence du Président, que rien ni personne n’obligeait à faire, le signe de son humilité et le rappel de son enracinement dans son terroir ancestral.
Ce qui caractérise l’homme c’est cette dialectique permanente entre l’enracinement et l’ouverture.
Homme de foi, le Président Alassane OUATTARA estime que parler des fins dernières de tout être humain, ce qu’on appelle l’eschatologie, n’a rien d’indécent, d’incongru voire de transgressif, quand on sait que cette évocation suscite généralement une véritable épouvante. La finitude constitue, pour lui, la question philosophique par excellence. Cette problématique à laquelle nul ne peut échapper, ne relève d’aucun tabou.
Pour avoir discuté avec lui, à maintes reprises, de la mort et de la vie, j’ai fini par comprendre qu’il a réussi à dépasser la contingence et la finitude de la vie individuelle. Pour lui, c’est la certitude de la mort qui rend la vie encore plus précieuse. Quel renversement dialectique que de considérer l’inéluctable comme l’aiguillon même de la vie !
Distinguées personnalités, Mesdames et Messieurs,
En scribe consciencieux, Hamadoun Tourė ne laisse aucun pan dans l’ombre. Il fait ainsi allusion à tout ce qui lui apparaît comme un marqueur significatif dans cette belle odyssée. En retraçant l’immense travail accompli par le Président Alassane OUATTARA, oublier l’épopée de la Coupe d’Afrique des Nations aurait été une grave omission, peut-être une négation de l’élan qui a transporté tout un peuple. L’auteur rappelle l’audacieux pari du président.
« Jamais deux sans trois », avait en effet asséné le Président Alassane OUATTARA, en pleine déroute de notre équipe nationale, en rappelant qu’il avait déjà « remporté » deux fois la Coupe d’Afrique des Nations, en 1992 comme Premier Ministre et en 2015 comme Président. Ce pari collectif, la Côte d’Ivoire l’a gagné – et de quelle manière ! Une incroyable « remontada », selon cette expression qui fleurit dans le vocabulaire sportif pour caractériser le rétablissement spectaculaire et victorieux d’une équipe qui avait touché le fond. On ne soulignera jamais assez combien la CAN fut à la fois un accélérateur de l’Histoire ivoirienne et un révélateur des immenses progrès accomplis par le pays.
En effet, grâce à un investissement financier colossal, voulu par le Président Alassane OUATTARA, au service de cette manifestation sportive internationale de premier plan, le pays a mobilisé ses énergies, construit des stades, des terrains d’entraînement, des « cités CAN », des villas, aménagé des centres hôteliers et mis en place une énorme logistique pour préparer, organiser et assurer le succès de cet événement.
Le résultat fut à la hauteur des plus belles espérances. Qu’il s’agisse du déroulement des matchs, de la sécurité qui les a entourés, mais aussi de l’accueil et de l’hospitalité offerts aux visiteurs, la CAN fut une totale réussite. Elle a permis de replacer la Côte d’Ivoire sur la carte du monde et notamment sous le regard attentif des investisseurs potentiels.
A cet égard, la CAN représente d’ores et déjà un précieux acquis politique, économique et diplomatique. A elle seule, elle témoigne de la « Renaissance », qui donne son titre à l’ouvrage d’Hamadoun TOURE.
Oui, la 34ème CAN a bien été, comme l’avait souhaité le Président Alassane OUATTARA, « la plus belle de l’Histoire ». Et nous avons vécu des moments magiques que nous ne sommes pas près d’oublier, hors des stades et sur les stades. Si ce fut le cas, c’est parce que les Eléphants, devenus de match en match les maîtres du suspense, ont su, eux aussi, incarner, avec bravoure, cette vertu vantée et personnifiée par le Chef de l’Etat : la persévérance. En offrant au peuple ivoirien et à son Président le bonheur d’un moment magique de communion, ils ont aussi exprimé leur foi profonde dans l’avenir de la patrie.
Mesdames, Messieurs,
Comment peut-on expliquer les progrès impressionnants enregistrés dans notre pays depuis quatorze ans ?
Sans doute par un ensemble de facteurs qui, en s’unissant, ont produit une heureuse alchimie.
Il y a d’abord le style et la méthode Ouattara. Un style et une méthode, déjà efficacement rôdés à la Primature, sous le signe de la rigueur et de la discipline. Nommer les meilleurs aux postes de responsabilité, imposer de longues journées de travail intense, analyser avec pragmatisme les réalités ivoiriennes, anticiper et planifier sans cesse. Autant d’exigences adoucies par une sollicitude affectueuse envers ses collaborateurs. La réflexion et l’action s’entremêlent parfaitement.
Alassane OUATTARA s’est fait sienne la maxime du grand philosophe Henri BERGSON : « il faut agir en homme de pensée et penser en homme d’action »
De plus, au-delà d’une simple déclinaison de faits et de chiffres, si convaincants soient-ils, l’auteur montre bien le rôle central de la bonne gouvernance dans l’action gouvernementale. A rebours de la gestion calamiteuse qui avait conduit le pays au désastre.
C’est une ligne dont le Président ne s’est jamais départi : aucune rhétorique populiste telle que celle empruntée à un pseudo panafricanisme ; pas de lyrisme inutile, pas de posture dogmatique, mais une politique résolument humaine et pragmatique.
Mesdames et Messieurs,
Pour bien gouverner, il faut nécessairement avoir une connaissance approfondie de son pays et des enjeux stratégiques du moment, il faut nourrir une vraie passion pour ses habitants, déployer une considérable capacité de travail et savoir compter sur une mémoire infaillible et sur une immense résistance physique. Et ce n’est pas tout : il importe également d’avoir une grande maîtrise de soi, une capacité d’anticipation et, bien sûr, une vision lucide de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique et du monde. Toutes ces qualités importantes, le Président Alassane OUATTARA les possède parfaitement.
De tout cela, une conclusion s’impose : être Président de la République ne s’improvise pas et ne relève pas du hasard.
Il faut cesser de ravaler la politique à une simple technique de prise de pouvoir.
Cette leçon doit être méditée par les aspirants à la Présidence de la République qui se bousculent déjà au portillon, un phénomène d’ailleurs tout naturel à un an seulement de la prochaine élection présidentielle.
A ce sujet, un proverbe bien de chez nous, mais de portée universelle, me vient à l’esprit : « La persévérance est un talisman pour la vie ».
Car le riche récit que notre ami Hamadoun TOURE brosse de la gestion du Président Alassane OUATTARA, c’est d’abord, au-delà de ses multiples péripéties, la chronique d’une persévérance, ce secret des grands esprits . C’est le témoignage d’une détermination, d’une constance, d’une force de caractère et d’un engagement patriotique voués aux intérêts supérieurs de la nation et de l’Etat ivoiriens.
Les grands hommes, à l’image du Président Alassane OUATTARA ont, le jour venu, dit-on, rendez-vous avec l’Histoire. Ils prennent plutôt, me semble-t-il, rendez-vous avec eux-mêmes. Et dans ce coup de théâtre de leur destinée, se mêlent, à parts inégales, la liberté, la nécessité, l’audace, la passion et le simple hasard, Ce hasard qui, il est vrai, ne favorise que les « esprits préparés ».
Le premier Président du Sénégal, Léopold Sédar SENGHOR, aimait dire : « Je suis « tombé » en politique ». Signifiant ainsi qu’il s’était engagé à son corps défendant dans la vie publique de son pays.
Sur la terre vierge de son destin politique, vite défrichée, l’unique Premier Ministre du Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY apprit à cultiver ses idées nouvelles. Puis, accédant au poste suprême dans les conditions dramatiques que l’on sait, il déploya ses qualités morales forgées dans l’épreuve.
Le politicien pense aux prochaines élections, l’homme d’Etat aux générations futures. Le Président OUATTARA se comporta d’emblée en homme d’Etat soucieux d’inscrire son action dans une vision d’avenir. Ce ne fut pas – c’est le moins qu’on puisse dire – un chemin facile. Car, en Afrique comme ailleurs, l’action publique, trop souvent, dégénère en de vulgaires rivalités personnelles dont les acteurs, oublieux de leurs principes, ne songent qu’à promouvoir leurs propres intérêts au gré des circonstances, comme on déplace des pièces sur un vaste échiquier. Cet avilissement transforme la vie politique en une école de l’ingratitude et du soupçon, source d’égoïsme et de cynisme.
La force du Président Alassane OUATTARA c’est d’avoir refusé d’emblée cette déchéance politicienne. Certes, comme tous les Chefs d’Etat, il a éprouvé, chaque jour, la grandeur et les servitudes de l’action publique. L’art de gouverner consiste à rendre possible ce qui est désirable, voire nécessaire. Il suppose de gérer en permanence des contradictions, de concilier des intérêts contraires, de faire des choix drastiques. Alassane OUATTARA a maîtrisé cet art sans sacrifier son idéal initial : cicatriser d’abord les blessures du passé, rendre possible, ensuite la réconciliation nationale et la cohésion sociale. En deux mots, protéger la paix, aider l’espérance à faire durablement son nid.
Ce que le Président Alassane OUATTARA ne se lasse pas de rappeler ce sont les sacrifices consentis par ses partisans. Un tel engagement fait penser à cette formule du poète Friedrich HÖLDERLIN : « là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve ». A quoi répond en écho Albert CAMUS, qui soutient que « vivre ce n’est pas se résigner ».
Mesdames, Messieurs, chers amis,
Arrivé à la fin d’une si belle randonnée, à laquelle nous a conviés Hamadoun TOURE, on ne peut manquer de se poser la question de savoir si les Ivoiriens sont plus heureux qu’ils ne l’étaient, il y a plus d’une décennie.
La réponse ne fait aucun doute.
Grâce au travail acharné du Président Alassane OUATTARA, les Ivoiriens ont redécouvert le bonheur, la joie de vivre, leur humour inégalable, en même temps que la sécurité, la liberté d’aller et venir, la liberté de pratiquer la religion de leur choix, celle de s’exprimer sans crainte d’être embastillé ainsi que le goût pour le travail et l’effort. Sous le magistère éclairé du Chef de l’Etat, le pays a retrouvé la prospérité, le goût d’entreprendre, la volonté de vivre ensemble, l’harmonie perdue pendant les années de plomb.
Alors que la situation paraissait désespérée, le Président a remis le pays à l’endroit et donné de nouvelles perspectives aux Ivoiriens qui avaient fini par se convaincre que tout était perdu.
Si vous voulez connaître les secrets de cette grande réussite, savoir comment le Président Alassane OUATTARA, a réalisé l’impossible, a mis fin à la spirale du délitement et du déclassement qui conduisaient le pays au chaos, immergez- vous dans ce livre puissant qui se dévore d’une traite ! Vous découvrirez qu’il n’y a pas de potion magique, que le véritable secret de cette métamorphose, c’est le travail, rien que le travail.
Mesdames, Messieurs, Honorables invités,
Il est temps de conclure. Certains diront, « déjà », d’autres diront « enfin »
Il est surtout temps de tirer les leçons d’un succès aussi fulgurant, pour aujourd’hui comme pour demain. La personnalité du Président a, bien sûr, joué un rôle central dans cette réussite. Il n’était pas donné à n’importe qui de trancher le nœud gordien d’une crise multiforme, de permettre à la Côte d’Ivoire de renouer avec le progrès, et de mettre en place des institutions solides garantissant la stabilité et le bon fonctionnement de l’Etat. Quand on sait que le monde manque cruellement de chefs incontestés, d’autorité morale de référence, de charisme mâtiné de hauteur de vue.
Les grandes épreuves, on le sait, sont l’occasion pour les grands hommes de révéler leurs qualités, de donner la pleine mesure de leurs talents et de leurs aptitudes. Tout le monde en convient : le pouvoir est une école de vérité. Ce que François MITTERRAND résumait dans cet aphorisme : « Les temps du malheur secrètent une race d’hommes singulière qui ne s’épanouit que dans l’orage et la tourmente ». Ce fut le cas pour Alassane OUATTARA.
A ses qualités personnelles, le Président ajoute l’habileté politique, un sens élevé du devoir et, mieux encore, un culte du consensus auquel il est viscéralement attaché. Conscient qu’il est illusoire d’espérer faire disparaître comme par enchantement toute dispute ou tout désaccord dans une société, du moins recherche-t-il sans cesse, dans un point d’équilibre, ce que le philosophe français Paul RICOEUR appelait, d’un bel oxymore, le « consensus conflictuel ».
A l’image de son mentor, le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY, Alassane OUATTARA incarne parfaitement la figure du rassembleur, du protecteur. Cette capacité d’incarnation, cette aptitude à comprendre les autres, si différents qu’ils soient, lui ont permis de porter sur ses épaules, sans faillir, la lourde responsabilité de gouverner la Côte d’Ivoire.
Les Ivoiriens ne veulent pas revivre les drames du passé. C’est le lieu de convoquer cette formule savoureuse du Journaliste Français Raymond ARON : « L’homme est un être raisonnable, mais les hommes le sont-ils ? ». Certes, la vie de toute nation alterne les courants propices et les méchants ressacs ; mais quelle malédiction ce serait si, par une absurde insouciance, ou par simple masochisme, le pays souffrait d’une rechute dont il risquerait de ne jamais se relever !
Serons-nous capables d’échapper à un avenir aussi sombre, à nous défier du miroir aux alouettes qu’on nous tend, à résister au charme vénéneux des idéologies ?
Nous le pourrons, bien sûr, à condition de tourner le dos aux forces centrifuges qui ne rêvent que d’une chose : infuser à nouveau dans le corps social le poison du tribalisme et de l’obscurantisme. Il serait tellement funeste de retomber dans les mêmes erreurs, après avoir accompli les progrès fantastiques dont nous récoltons aujourd’hui les fruits. Nous devons donc tous être conscients de notre responsabilité. C’est par un engagement de tous les instants que nous parviendrons à conjurer le mauvais sort. Ici, comme ailleurs, il n’y a pas de fatalité. Nous devons nous souvenir que les enjeux sont considérables. Il s’agit, rien de moins, de préserver les acquis, à savoir la paix, la quiétude, les libertés des citoyens, la sécurité nationale et le développement.
Qui mieux que le Président Alassane OUATTARA, dans un monde devenu incertain et illisible, a la compétence requise, le savoir-faire indispensable, et une vision irréfutable pour garantir que le cap sera maintenu ?
Les Ivoiriens plus raisonnables qu’on ne le pense ne manquent pas une seule occasion pour adouber de fait le Président Alassane OUATTARA. Un tel soutien n’a absolument rien à voir avec un quelconque culte de la personnalité dont il se passerait volontiers. Il faut plutôt l’interpréter comme un signe, le signe d’une confiance inoxydable du peuple à l’égard du Chef de l’Etat, qu’il considère comme le premier garant de la stabilité et de la cohésion nationale. Plus que jamais, le peuple ivoirien éprouve le besoin psychologique d’accrocher son destin commun à un repère politique fort et incarné.
Sans le revendiquer, le Président Alassane OUATTARA représente désormais la figure du Père de la Nation, comme l’a été et le demeure le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY? Tant la demande de figure tutélaire est encore vivace dans notre pays.
Architecte du renouveau de la Côte d’Ivoire, Alassane OUATTARA incarne aussi sa grandeur et son prestige retrouvés. De même que le Président HOUPHOUET-BOIGNY nous a légué le souvenir d’un Homme d’Etat hors du commun, le Président Alassane OUATTARA a toute sa place dans le panthéon national. Sans chercher absolument à faire l’unanimité, ce qui est d’ailleurs hors de portée, il apparaît indéniablement comme une sorte de point fixe, autrement dit, de commun dénominateur, à travers lequel chacun se reconnaît.
Vous l’aurez constaté, une telle complétude de sa vie aurait pu griser n’importe qui. Ce n’est pas le cas du Président Alassane OUATTARA qui refuse de s’enivrer des succès remportés. Ce qui le hante le plus, c’est moins les résultats obtenus, grâce à son action et au génie de son peuple. C’est plutôt la suite.
Les principaux enjeux sont connus : comment préserver notre spécificité, alors que l’intégration sous-régionale va à reculons, alors que l’Afrique fait face à une violence débridée qui est le fait de milices et de groupes terroristes. Cette violence fait peser une menace existentielle sur nos pays. Et la Côte d’Ivoire, malgré les efforts accomplis pour assurer la sécurité de toutes et de tous n’y échappe pas.
Chantre de l’intégration africaine, cause qu’il défend de toutes ses forces, il désespère de la voir décliner ces derniers temps. Dans ces réflexions, il ne manque pas de relever le fait que le sort de notre pays aussi enviable soit-il, doit s’inscrire dans une dynamique de solidarité prenant en compte toute la région et au-delà tout le continent.
Mesdames et Messieurs,
Le moins qu’on puisse dire c’est que cette réalité obsède le Président qui est toujours disponible à apporter sa contribution à l’édification d’une Afrique plus prospère et plus solidaire.
Porté au pouvoir par les Ivoiriens, il ne ménagera aucun effort pour continuer de défendre, sans relâche et dans l’amitié avec les autres peuples, le rang de la Côte d’Ivoire dans le concert des Nations.
Car, la Côte d’Ivoire est promise à une destinée éminente et exceptionnelle.
Homme de devoir et d’engagement, le Président Alassane OUATTARA est pénétré de cette évidence, c’est pourquoi, il n’a cessé de concevoir sa vie au service d’une idée unique : la grandeur de la Côte d’Ivoire.
Mesdames et Messieurs,
Si le livre d’Hamadoun TOURE, « Côte d’Ivoire : la Renaissance » permet de dévoiler le lien ombilical qui relie la destinée d’Alassane OUATTARA à son action d’Homme d’Etat, s’il permet d’éveiller les consciences et de renforcer nos convictions, il aura été, à coup sûr, d’une grande utilité. La force de l’écrit, les témoignages de premières mains fiables et vérifiables sont autant de balises contre les divagations qui tentent de réécrire notre histoire. Grâce à des livres de belle facture, le révisionnisme a peu de chance d’inverser le cours des évènements. Une fois qu’on a fini de lire cet ouvrage une interrogation s’impose : que feras-t-on de l’héritage du Président Alassane OUATTARA dans un monde de plus en plus instable et volatil, dans un monde où la roue tourne à vive allure, où la dictature du court terme devient de plus en plus insoutenable.
Par conséquent, je ne saurais vous remercier suffisamment pour l’intérêt que vous portez à un tel ouvrage.
Bonne lecture à toutes et à tous !
Je vous remercie de votre très aimable attention.