Dans une tribune publiée dans le quotidien Suisse, Le Temps le mercredi 15 janvier 2025, l’investisseur suisse Tito Tettamanti dresse un tableau accablant de la chute de Crédit Suisse, marquée par des choix stratégiques douteux et une gouvernance inefficace. Parmi les responsables pointés, Tidjane Thiam, ancien directeur général et prétendant à la présidentielle ivoirienne de 2025, est sévèrement critiqué. Avec un tel passif, peut-il réellement offrir un avenir meilleur à la Côte d’Ivoire ?
La débâcle de Crédit Suisse, autrefois pilier du système bancaire mondial, est aujourd’hui au centre des débats grâce à une analyse percutante de Tito Tettamanti, avocat et investisseur suisse, publiée dans Le Temps. Il y dénonce l’incompétence et l’arrogance de ses dirigeants, notamment Tidjane Thiam, nommé directeur général en 2015. Avec une expérience limitée dans le domaine bancaire, Thiam a fait des choix stratégiques hasardeux et suscité des conflits internes, contribuant à fragiliser une banque déjà en difficulté.
La nomination de Tidjane Thiam, alors saluée comme un choix audacieux, s’est rapidement révélée problématique. Son parcours dans le secteur des assurances ne l’avait pas préparé à diriger une grande institution bancaire en crise. Selon Tettamanti, cette incompétence s’est combinée à une arrogance institutionnelle, où les dirigeants prenaient des risques inconsidérés, espérant des profits rapides et des bonus élevés, tout en faisant peser les pertes sur les clients et l’institution elle-même.
Des scandales comme ceux de Greensill et Archegos, qui ont coûté des milliards à la banque et à ses clients, illustrent cette gestion déficiente. Par ailleurs, des mécanismes douteux, comme le « filtre prudentiel », ont permis de masquer temporairement les pertes, aggravant la situation à long terme. La surveillance externe, notamment par la Finma, s’est révélée inefficace, incapable de prendre des mesures décisives face aux manquements répétés.
Ces échecs ne sont pas restés sans conséquences pour Crédit Suisse, mais Tidjane Thiam, aujourd’hui candidat à la présidence ivoirienne, peine à se défaire de cet héritage. Sa gestion controversée alimente des doutes sur sa capacité à diriger un pays confronté à des défis économiques et sociaux complexes.
Avec un tel bilan, Tidjane Thiam doit répondre à une question essentielle : comment peut-il prétendre bâtir un avenir meilleur pour la Côte d’Ivoire alors que son passage à Crédit Suisse a été marqué par des erreurs stratégiques et des scandales retentissants ? Les électeurs ivoiriens attendent des réponses claires et des garanties solides pour ne pas voir leur avenir compromis par une gestion aussi controversée.
Par Philippe Kouhon
Source : Article basé sur la tribune de Tito Tettamanti, publiée dans Le Temps le 15 janvier 2025.
