Les transports maritimes ont joué et continuent de jouer un rôle important dans le processus économique, et se sont adaptés aux différentes mutations suivant les besoins des acteurs publics et privés.
De même, le concept de mondialisation a subi plusieurs mutations et les transports maritimes ont été amenés à s’adapter et à se développer en conséquence. Dans notre chronique de cette semaine du 1 août 2022, Sékou CAMARA, Expert International en transport maritime revient sur la matérialisation de cette adaptation.
Cette adaptation s’est matérialisée selon Sékou CAMARA, Expert en transport maritime, par les routes maritimes qui ont accompagnés les différentes étapes de la mondialisation. Des routes véliques avec leurs limites jusqu’à l’avènement de la propulsion mécanique et de la coque métallique, ce qui s’est traduit par différents trafics.
« Dans les mêmes périodes, l’on note le développement des infrastructures pour l’établissement de certaines de ces routes tels que les canaux océaniques (Suez, Panama, etc…) », explique notre Expert.
Comment la conteneurisation a révolutionné le transport maritime
« Une autre révolution, la conteneurisation est venue fortement influencer les transports maritimes, qui a débuté dans le transport routier en 1960, avant son intégration dans les transports maritimes en 1966 avec la standardisation des boites. Il faut noter que la conteneurisation dans son évolution a exigé des mutations dans les transports maritimes à plusieurs niveaux :
– sur les navires : l’apparition des porte-conteneurs cellulaires ;
– sur les vitesses : les navires de plus en plus rapides ;
-sur les ports : exigence des terminaux à conteneurs et autres plateformes logistiques, mécanisation et informatisation de la manutention ; 4 générations de ports ont vu le jour ;
– sur les lignes maritimes : émergence de réseaux et concept de « feedering ».
La conteneurisation avec ces déclinaisons, a créé une valeur ajoutée à cette logistique et a contribué à la création de nouvelles opportunités » poursuit Sékou CAMARA.
En outre, ajouré notre expert, tout navire, tout armateur de tout Etat jouit d’une liberté de circuler sur la mer conformément aux différentes conventions qui régissent cet espace commun à l’humanité.
Mais cette liberté, conclut Sékou CAMARA, engendre des disparités entre les puissants et les moins puissants, tant au niveau de l’occupation de l’espace maritime, de l’exploitation des navires qu’au niveau de la règlementation et/ou la régulation. Il existe une libre interprétation des dispositions des différentes conventions qui fait que chaque Etat utilise les dispositions qui lui sont profitables selon les circonstances. Toutes les dispositions protectionnistes n’ont pu résister à la pression des forts pour laisser libre cours à cette « liberté ».
Philippe Kouhon
