Le fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) a publié son dernier rapport de l’enquête sur les violences faites aux enfants et aux jeunes en Côte d’ivoire. C’était le vendredi 11 décembre 2020, au cours du lancement de sa campagne de mobilisation « réinventons une Côte d’ivoire sans violence faite aux enfants », au Palais des congrès du Sofitel Abidjan Hôtel ivoire, en présence de la première Dame de côte d’ivoire, Dominique Ouattara, présidente de ladite cérémonie.
Selon l’enquête réalisée en 2018 et validée en 2020, par l’UNICEF et le ministère ivoirien de la femme, de la famille et de l’enfant à travers son programme national de prise en charge des orphelins et autres enfants rendus vulnérables du fait du VIH/Sida( PN-Oev), 58% soit 3 filles sur 5 et 66,5% soit 2 garçons sur 3 ont été victimes de violences pendant l’enfance. Autres chiffres, environ une femme sur cinq (19,2%) et un homme sur neuf (11,4%) ont subi des violences sexuelles avant l’âge de 18 ans ; 41,1% des femmes et 60,8% des hommes ont subi des violences physiques avant l’âge de 18 ans. Enfin, selon les résultats de l’enquête, 7% des femmes sont tombées enceintes à la suite d’une violence sexuelle subie et 5,8% des femmes et 12,1% des hommes ont été absents de l’école à la suite de violences physiques.
Ouvrir une ère nouvelle avec zéro violence faite aux enfants voilà tout le sens de la campagne initiée par l’UNICEF en collaboration avec le ministère de la femme, de la Famille et de l’Enfant et le ministère de l’Emploi et de la protection sociale, qui durera toute l’année 2021.
M. Marc Vincent est le représentant de l’UNICEF en Côte d’ivoire depuis septembre 2019. Il donne ici les grands axes :
Axe 1 : Création d’un groupe de réflexion sur les solutions face aux violences faites aux enfants présidé par Mme Dominique Ouattara ; axe 2 : organisation de concours inter écoles pour la promotion du bien-être des enfants ; axe 3 : contribution des médias pour la mise en lumière des violences faites aux enfants pour que plus jamais ça ; axe 4 : contribution des partenaires techniques et financiers ; axe 5 : contribution des entreprises privées et parapubliques et enfin axe 6, l’implication et la mobilisation des enfants et des jeunes dans le cadre de la sensibilisation.
« Parlons-en, trouvons des solutions mettant fin aux violences faites aux enfants et aux femmes » a conclu Marc Vincent.
Philippe Kouhon