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Centrafrique : Cyrille Damango fait renaître le basket-ball, 36 ans après.

Centrafrique : Cyrille Damango fait renaître le basket-ball, 36 ans après.
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La Rédaction
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Cyrille Damango est en train d’écrire une nouvelle page de l’histoire du basket-ball Centrafricain, avec Bangui Sporting Club dont il est le Président. L’on ne peut séparer aujourd’hui, son histoire de celle du basket-ball Centrafricain car il l’a “exhumé”, afin de le positionner au niveau international, 36 ans après le sacre des équipes Trésor et Redstar Vainqueures de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions.

Cet ancien international Centrafricain est en train de bâtir une équipe compétitive à tous les niveaux autour d’un projet sportif et associatif. Celui qui a répondu à la sollicitation de jeunes talentueux joueurs évoluant dans un milieu sportif non promoteur et qui ont gagné désormais en confiance. Découvrons, cet homme de défis et l’histoire de son Club.

Ami Sportif Damango bonjour.

Présentez-vous à nos lecteurs svp et votre histoire avec Bangui Sporting Club ?

Bonjour. Je suis Cyrille Damango, président de Bangui Sporting Club et ancien international Centrafricain de basket-ball. Rentré 2012 en Centrafrique pour faire des affaires, dans la foulée je participe aux phases de qualification pour la Zone 4 en 2017 en équipe nationale de Centrafrique. Vu les conditions dans lesquelles évoluaient des jeunes joueurs talentueux, j’ai décidé par la suite de mettre en place, un projet pour essayer de leur apporter une autre visibilité, une assurance, un encadrement, pour leur permettre de s’épanouir dans le basketball qui est notre sport roi en République Centrafricaine.

L’actualité sportive dit que Bangui Sporting Club a fait un exploit dans le basket-ball cette année 2023 ! Dites-nous un peu plus.

Tout à fait. C’est un exploit pour la RCA, parce que notre pays n’est pas une nation de basket-ball. On a perdu notre lettre de noblesse, il y a 36 ans. Alors avec ce projet de Bangui Sporting Club, on essaie de redorer le blason du basket-ball centrafricain, pour retrouver notre lettre de noblesse. C’est vrai qu’après 36 ans d’absence de clubs sur la scène internationale ce n’était pas évident. Mais en 2 ans, le Sporting Club de Bangui a pu montrer à la terre entière que le basket-ball centrafricain n’était pas vraiment mort. Alors vous voyez, c’est vraiment un exploit pour le pays : une étape franchie pour pouvoir redynamiser, rebooster les jeunes talentueux qui sont en République Centrafricaine et leur dire qu’on a une nouvelle opportunité pour aller jouer à l’extérieur, pas forcément en équipe nationale. Mais à travers ce club, nous pouvons nous battre et aller défendre les couleurs de la nation.

” Vous voyez, nous n’avons pas les mêmes moyens que les autres équipes et la même histoire. C’est vous dire que Bangui Sporting Club est une association sportive très jeune qui n’a que 5 ans d’existence “

Quels sont les atouts de Bangui Sporting Club : racontez-nous son histoire ?

Vous voyez, nous n’avons pas les mêmes moyens que les autres équipes et la même histoire. C’est vous dire que Bangui Sporting Club est une association sportive très jeune qui n’a que 5 ans d’existence et atteindre ce niveau pour aller battre de grandes équipes : Al Ally de la Libye, Fus de Rabat, ce n’était pas vraiment évident. Mais la détermination et le travail de fond qui avait été fait a permis à ces enfants d’atteindre cet objectif-là, qui était de se qualifier. C’est vrai qu’on a gagné le titre, mais c’était un bonus pour nous et un exploit pour nous.

Certainement qu’il y a un autre challenge que vous voulez relever ?

Bien évidemment, en tant que sportif, on est toujours challenger, on veut toujours la première place. On va donc marcher sur les traces de deux anciens grands Clubs de la RCA : I Trésor et Redstar, qui ont eu le titre de champion d’Afrique, au niveau des clubs champions. Nous aussi dans l’histoire, on aimerait, au Sporting Club de Bangui, aller gagner ce titre-là et le ramener en RCA. Ce serait un rêve qui deviendra une réalité pour nous.

M. le président, quelles sont vos priorités à présent ?

Alors aujourd’hui mes priorités en tant que président, c’est de pouvoir passer en revue, nos deux fenêtres de qualification, discuter avec mon staff pour voir ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné et réajuster les choses pour se préparer pour cette phase déterminante qui arrive d’ici 2 à 3 mois, comme on l’a fait au Cameroun. Voilà donc la priorité qu’on a aujourd’hui.

Certainement que vous avez un message ou un appel à lancer pour finir cet entretien ?

Pour finir, je tiens à remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées de près, comme de loin pour qu’on puisse atteindre cet objectif. Je tiens à remercier le gouvernement centrafricain et spécialement le Président de la République, son excellence Monsieur Archange Téoudéra qui n’a ménagé aucun effort pour nous accompagner, également les sponsors et le public qui a été l’élément déclencheur important pour ces phases de qualification. On s’est senti à la maison au Cameroun. Merci à tout le monde, à ma famille pour tous les sacrifices : l’aventure continue, en espérant que tout le monde sera là, pour la phase importante qui va arriver en 2024. Merci à tout le monde.

Alain Martial

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