Afrikipresse
    International

    Conférence UA-UE : message d’Alex Assanvo de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana pour un marché équitable 

    Conférence UA-UE : message d’Alex Assanvo de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana pour un marché équitable 
    Publié le
    Par
    Yaya Kanté
    Lecture 4 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Le secrétaire exécutif de l’initiative cacao Côte d’Ivoire – Ghana, Alex Assanvo, a plaidé pour un marché équitable du cacao, lors de la conférence UE-UA sur l’agriculture. 

    La cinquième conférence des ministres de l’agriculture UA-UE s’est tenue le 30 juin 2023 à Rome en Italie. Des panélistes ont discuté de l’intégration commerciale régionale. Un des temps forts de la conférence a été le message d’Alex Assanvo, Secrétaire exécutif de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana. Ce projet, soutenu par le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, Kobenan Kouassi Adjoumani, vise à défendre les intérêts des producteurs de cacao des deux pays.

    Promotion d’un prix équitable du cacao

    L’Initiative Côte d’Ivoire-Ghana pour le cacao (CIGCI), créée en 2019, réunit les deux plus grands producteurs mondiaux de cacao avec plus de 60 % de la production mondiale. Son objectif est de mieux contrôler le marché du cacao en garantissant un prix équitable qui reflète la valeur sociale du produit et assure un revenu décent aux producteurs.

    Alex Assanvo a souligné l’importance de cette initiative, mettant en évidence le fait que les pays producteurs peuvent s’associer pour défendre leurs intérêts et ne plus être dépendants des fluctuations des prix dictés par les marchés internationaux. Il a également mentionné que d’autres pays, tels que le Cameroun et le Nigeria, envisagent de rejoindre cette initiative pour promouvoir un prix équitable et durable du cacao. 

    «Ce partenariat unique a entrepris de relever les défis du marché les uns après les autres, afin que le prix du cacao corresponde à la valeur sociale du produit et qu’il garantisse un revenu décent à nos producteurs.», a souligné le secrétaire exécutif de l’initiative.

    L’importance de la Zlecaf pour mise en œuvre du marché régional

    L’intervenant a mis en avant le rôle crucial de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) dans la réalisation d’une économie cacaoyère plus juste. Il a souligné la nécessité de développer un marché africain de produits transformés à base de cacao, afin de protéger les producteurs des fluctuations des prix.

    «Nous ne gagnerons pas cette bataille sans un vaste marché africain de produits transformés à base de cacao, qui protégera nos producteurs des fluctuations des prix terminaux fixés à Londres. C’est là que la ZLECAf joue un rôle essentiel.», a indiqué Alex Assanvo.

    Dans le cadre de la mise en œuvre de la Zlecaf, M. Assanvo a proposé plusieurs actions concrètes pour booster la transformation des matières premières sur le continent. Il a suggéré la création de centres agro-industriels transfrontaliers et l’ouverture d’usines de transformation dans différentes régions d’Afrique. Cela permettrait, selon lui, d’accroître la valeur ajoutée, de répondre à la demande locale et régionale, et d’intégrer les petits exploitants de cacao dans des chaînes d’approvisionnement plus vastes.

    L’harmonisation des normes pour améliorer les prix

    Alex Assanvo a souligné que l’UA et l’UE sont du même côté dans cette bataille pour un marché du cacao équitable et durable. Il a également souligné l’importance de la réglementation et des normes dans la compétitivité des entreprises. Il a appelé à l’harmonisation des normes pour promouvoir l’implication du secteur privé et améliorer la transparence des prix.

    «Une telle harmonisation peut contribuer à promouvoir l’implication du secteur privé dans le commerce du cacao à travers le continent grâce à une norme unique qui peut garantir l’origine et la qualité du produit et améliorer la transparence des prix», a-t-il suggéré.

    Le secrétaire exécutif de l’initiative a également souligné que le cacao pourrait devenir le premier produit de base hautement conforme aux critères de réglementation de l’UE, offrant ainsi un accès quasi automatique au marché européen. Il a appelé à un partenariat d’égal à égal entre l’Afrique et l’UE pour développer des politiques dans les domaines de la sécurité alimentaire, de l’action climatique, de la gestion durable des ressources, de la création d’emplois ruraux, de l’investissement durable et du commerce équitable.

    Le secrétaire exécutif de l’initiative cacao Côte d’Ivoire – Ghana a affirmé que le cacao pourrait jouer un rôle clé dans la lutte contre la pauvreté en Afrique, en conclusion. Il a souligné l’opportunité de changer définitivement la situation de millions de personnes dépendantes du cacao qui vivent dans la pauvreté. Il a appelé les participants à saisir cette opportunité et à travailler ensemble pour un avenir plus durable et prospère pour les communautés rurales.

    Yaya K.

    Réagir à l'article
    Recrutement ARSTM

    Publiés récemment

    Abidjan ni mirage, ni miracle : réflexion sur une critique biaisée du journal français Libération (Philippe Kouhon)

    Abidjan ni mirage, ni miracle : réflexion sur une critique biaisée du journal français Libération (Philippe Kouhon)


    Côte d’Ivoire : revue de presse du 13 janvier 2005 – Enjeux politiques, économiques et diplomatique

    Côte d’Ivoire : revue de presse du 13 janvier 2005 – Enjeux politiques, économiques et diplomatique


    AES vs CEDEAO : les conséquences de la rupture

    AES vs CEDEAO : les conséquences de la rupture


    Sortie de la CEDEAO : les diasporas du Burkina Faso, du Mali et du Niger en France manifestent pour dire NON

    Sortie de la CEDEAO : les diasporas du Burkina Faso, du Mali et du Niger en France manifestent pour dire NON


    “L’Ombre et la Proie” : le roman de l’ambassadeur Ibrahim Touré arrive

    “L’Ombre et la Proie” : le roman de l’ambassadeur Ibrahim Touré arrive


    Chronique du lundi -le projet de monnaie commune entre les trois États de l’AES : rêve ou réalité ? pour en finir avec le débat sur le franc cfa, monnaie coloniale

    Chronique du lundi -le projet de monnaie commune entre les trois États de l’AES : rêve ou réalité ? pour en finir avec le débat sur le franc cfa, monnaie coloniale



    À lire aussi