Lié à la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT) par un contrat qui prend fin en novembre 2017, le sélectionneur des Aigles du Mali, le Français Alain Giresse pourrait voir son mandat ne pas arriver à son terme , parce qu’il n’est plus le bienvenu en terre malienne depuis la fin de la CAN 2017 de football au Gabon au début du mois de février où le Mali a terminé en troisième position avec 2 points dans le groupe D derrière l’Egypte et le Ghana.
En trois sorties à cette campagne, Bissouma Yves et ses camarades ont concédé deux nuls face respectivement à l’Egypte (0-0) et à l’Ouganda (1-1) et une défaite devant le Ghana (0-1). Ce parcours n’a pas permis à l’ex-joueur international français d’obtenir pour son équipe la qualification pour les quarts de finale.
C’est ce bilan que certains Maliens n’apprécient pas et qu’ils entendent lui faire savoir dès son retour au Mali à travers des menaces visibles. Depuis donc la fin de la CAN 2017, le technicien français est en France et attend que les menaces cessent pour fouler le sol malien.
‘’ Aussi bien sur les réseaux sociaux, que sur les radios , les télévisions et dans les journaux, les gens tirent à boulets rouges sur Alain Giresse et son adjoint chaque minute. Face à cette situation, je lui ai demandé de patienter en attendant que l’atmosphère soit au beau fixe ’’, a fait savoir le Président de la Fédération malienne de Football, Boubacar Baba Diarra à afrikipresse.fr qui l’a joint par téléphone ce mardi 14 février 2017 ”
‘’ Il y a quelques jours, Alain Giresse m’a écrit m’informant qu’il veut revenir au Mali pour continuer le travail mais le problème est qu’actuellement, la population ne veut pas de lui. Ce que nous lisons dans les journaux et sur les réseaux sociaux, voyons à la télévision et entendons à la radio ne nous rassure pas pour le faire venir. Et vous savez qu’il est sous notre responsabilité donc nous ne voulons pas prendre de risques en le faisant venir maintenant alors que les esprits sont surchauffés, il faut être prudent. Et c’est ce que j’ai fait pour le moment’’, a-t-il ajouté .
Selon lui, ‘’ le Comité Exécutif de la fédération ne s’est pas encore réuni pour arrêter une décision concernant l’entraîneur. Pour le moment, cette mesure est de mon fait. Bientôt nous nous réunirons pour prendre une décision définitive. Nous sommes en train de réfléchir au problème. Vous voyez que c’est délicat. Nous sommes en train de travailler auprès de certaines personnes pour mettre fin aux menaces. Evidemment cela n’est pas facile mais nous prions pour que cette situation malheureuse prenne fin ’’, a-t-il dit .
Les éliminatoires du Mondial 2018 reprennent leurs droits en juin 2017 avec les rencontres de la 3ème journée. Après deux journées, le Mali est dernier avec un point derrière la Côte d’Ivoire (leader), le Maroc et le Gabon classés respectivement deuxième et troisième. Sans oublier également les éliminatoires de la CAN 2019 qui débutent en août de cette année et où le Mali se retrouve avec le Gabon, le Burundi et le Djibouti ou le Sud-Soudan dans le groupe C. Il y aussi la période des matches amicaux à gérer, à commencer par le mois de mars.
Adou Mel
