Les rassemblements publics pour les fêtes de fin d’année sont interdits en Guinée en raison de l’épidémie d’Ebola qui sévit au pays depuis près d’une année, a annoncé mardi le gouverneur de de Conakry.
»Cette année, nous fêterons la fin de l’année dans le respect de l’urgence sanitaire que représente Ebola. Dans ce cadre, les plages sont et demeurent fermées. Les manifestations à haute intensité de rue, au palais du peuple et aux lieux publics sont pour le moment suspendues », a déclaré dans un communiqué, le gouverneur Soriba Sorel Camara.
Et de préciser: » Les pétards et feux d’artifice sont interdits ». Compte tenu de la dangerosité du virus Ebola, le gouverneur de Conakry invite les résidents de la capitale à »éviter autant que possible tout regroupement au niveau des marchés, gares routières, débarcadères, hôpitaux et à l’aéroport ». »Les populations doivent éviter toute chose qui pourrait compromettre l’urgence sanitaire en cette période de la fièvre hémorragique à virus Ebola », a-t-il expliqué.
Peuplée de plus de 12 millions d’habitants, la Guinée compte environ 85% de musulmans et 10% de chrétiens, le reste étant des adeptes de croyances traditionnelles. Lors des fêtes de fin d’année, le pays est en proie en majorité à des manifestations festives sans distinction de religion, comme ailleurs en Afrique. La semaine dernière, la Sierra Leone a annoncé l’interdiction des festivités publiques de fin d’année en raison d’Ebola.
Officiellement, depuis le début de l’épidémie cette année, le dernier bilan de l’OMS fait état de 6.900 morts dus au virus Ebola dans les trois pays notamment.
Mamadou Aliou Diallo, à Conakry