Le Ghana fait partie des cinq représentants africains au Mondial 2022 au Qatar. Il est à son quatrième rendez-vous après 2006, 2010 et 2014. À l’instar des autres participants, son objectif est de faire une très bonne campagne à défaut de brandir le trophée. Le Ghana a habitué les observateurs à des bonnes choses au cours de ses passages dans cette épreuve dont le plus retentissant demeure à ce jour, les quarts de finale qu’il a pu atteindre en 2010 en Afrique du Sud malheureusement perdus devant l’Uruguay.
–Un véritable réservoir de talents mal exploités
S’il y a un pays africain qui a eu un gratin de joueurs de qualité par le passé, c’est bien le Ghana et c’est à juste titre qu’il a été surnommé le Brésil d’Afrique. Les Brésiliens d’Afrique ont rayonné sur le continent en remportant quatre CAN en l’espace de 17 ans 1963, 1965, 1978 et 1982 pour deux finales (d’affilée) perdues en 1968 et 1970.
À l’époque, le Ghana pouvait compter sur Doddo Ankrah, Edward Aggrey, Ofei Dodo, Ben Kusi, Jones Attuquayefio, Osei Kofi, Robert Mensah, Malik Jabir, Joseph Carr, James Dadzie, Opoku Afriyie, Karim Abdul Razak, Mohamed Polo, Owusu Mensah, Samson Lamptey, Isaac Paha, George Alhassan, Koffi Abbrey, Koffi Badu, , Opoku Nti, Albert Asase…Ce pays comptait également dans ses rangs de grands sélectionneurs tels Charles Kumi Gyamfi, Karl-Hein Marrotzke, Fred Osam-Duodu…
Si les Ghanéens ont émerveillé l’Afrique, ils ont, par contre, brillé par leur absence sur la scène mondiale là où ils étaient le plus attendus. Les Black Stars ont été incapables de se qualifier pour une phase finale du Mondial à cette époque. Même les générations intermédiaires entre 1982 et 2003 n’ont pas obtenu les résultats attendus.
–Une génération dorée de 1982 à 2003 sans étoile
Ces différentes générations avaient pour chef de fil, Abedi Pelé et à ses côtés de jeunes cadres de l’équipe. De jeunes loups aux dents longues qui n’ont pu malheureusement offrir ni une autre CAN ni un Mondial à leur pays. Avec eux, c’était la sécheresse totale. Le Ghana s’est même permis de rater les CAN 1986, 1988, 1990 et 2004 malgré les trophées à l’échelle mondiale remportés dans les catégories de jeunes.
–De l’ombre à la lumière
En 2005, le Ghana a pu enfin se qualifier pour la première fois pour le Mondial 2006. La nouvelle génération comprenait Richard Kingston, John Paintsil, Michael Essien, John Mensah, Assamoi Gyan, Stephen Appiah, Sulley Muntari, Hans Sarpei, Samuel Kuffor, les frères Ayew, Samuel Inkoom… Cette même génération a remis le couvert en 2010 en Afrique du Sud et en 2014 au Brésil. Un véritable exploit salué par toute l’Afrique.
En Allemagne, les Ghanéens ont pour leur première participation, surpris les observateurs en s’offrant le ticket des 8èmes de finale. Ils ont concédé une défaite d’entrée face à l’Italie (0-2) mais par la suite, ils ont contraint la République Tchèque à la défaite (2-0) ainsi que les États-Unis (2-1). En 8ème, ils sont malheureusement et lourdement tombés sur les Brésiliens (0-3). Un parcours honorable qui les a obligés à faire mieux par la suite.
–Un autre exploit attendu au Qatar
En 2010 en Afrique du Sud, quatre ans après, les Black Stars ont fait fort en atteignant les quarts de finale comme les deux Lions (Indomptables) en 1990 et (de la Teranga) en 2002. D’entrée, le Ghana a épinglé la Serbie (1-0), a concédé le nul contre l’Australie (1-1) et a perdu son match contre l’Allemagne (0-1). Il a battu les Etats-Unis (2-1) avant de tomber les armes à la main à l’étape des quarts de finale devant l’Uruguay par 4 tirs au but à 2 (1-1 après les prolongations). Un autre exploit que les Africains n’oublieront pas de sitôt. Pour les Ghanéens, le 2 juillet 2010 et le Soccer City de Johannesburg resteront gravés dans leur mémoire.
En 2018, le Ghana qui était avait tous les regards vers lui, est tombé au premier tour. Battu par les Etat-Unis et le Portugal par le même score (1-2), il n’a réalisé qu’un piètre match nul devant l’Allemagne (2-2). Qu’en sera-t-il pour cette quatrième campagne au Qatar où il croisera le fer, dans le groupe H avec le Portugal, la Corée du Sud et l’Uruguay ? La réponse à cette question se trouve entre les jambes des frères Ayew (Jordan et André), Abdul Rahaman, Gideon Mensah, Thomas Partey, Daniel Amartey, Mohammed Kudus, Fatawu Issahaku, Joseph Aidoo…et dans les choix du sélectionneur otto Addo.
Adou Mel