Au Sénégal, le président Macky Sall rêve d’un troisième mandat présidentiel. Vous dites rêver ? Oui, et cela est permis. Mais, Macky Sall, pour son troisième mandat n’a rien dit encore. Cependant, à l’heure où nous mettons sous presse, nous disons au président Macky Sall de se respecter. Parce qu’il est héritier politique de Lamine Gueye, représentant le Sénégal à l’Assemblée constituante française avant l’indépendance, de Léopold Sedar Senghor, premier président démocratiquement élu du Sénégal, puis Abdou Diouf.
Ils ont respecté les Sénégalais et leurs lois fondamentales. Macky Sall ne peut pas rompre ce passé politique apaisé exemplaire. Depuis l’indépendance de l’Afrique francophone, le Sénégal est resté le meilleur de la démocratie, ami de la démocratie. Aujourd’hui, le troisième mandat de Macky Sall fait débat de révolution au Sénégal et, reste une énigme pour beaucoup de Sénégalais, même si, Macky Sall n’a rien dit encore de son ambition politique.
Ce que nous disons au président sénégalais, cet homme poli et intellectuel, c’est de jouir de sa popularité actuelle et de se retirer après les deux mandats constitutionnels. Macky Sall doit laisser une société sénégalaise pacifiée et faire figure morale dans son pays comme Sedar Senghor qui a cédé le pouvoir à Abdou Diouf.
C’est bien Abdou Diouf qui a fait la grande leçon politique et démocratique, en cédant le fauteuil présidentiel, battu par Abdoulaye Wade, un poids politique de l’opposition sénégalaise. Mais, sans faire agiter ses militants et sympathisants politiques. Si, nous revenons au cas Macky Sall, l’homme n’est pas encore ‘’isolé’’. Il doit écouter la hiérarchie tidjania, une forte communauté musulmane au Sénégal. La Tidjania prône la tolérance et la valorisation de l’homme.
Macky Sall, locataire du palais présidentiel sénégalais peut faire la gestion des âmes et des croyances sénégalais, comme exige la Tidjania. Dans cette condition religieuse, Macky Sall doit conserver son statut de récit spirituel. Voilà le chemin de Macky Sall, tout tracé et complet. Le président doit se couvrir tout simplement de ce sentiment d’humilité spirituelle, sur le front politique, et renoncer au troisième mandat, même si Macky Sall n’a pas dévoilé encore son ambition. Sinon, il serait très éprouvant de voir le Sénégal connaître une crise de grande ampleur de pluralisme constitutionnel. Dans ce principal obstacle.
Par Ben Ismaël