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Portait : des rêves secrets aux ambitions méconnues de Fatim Camara

Portait : des rêves secrets aux ambitions méconnues de Fatim Camara
Publié le
Par
Charles Kouassi
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Elle est en charge des relations presse a l’ambassade à Côte d’Ivoire à Paris. Elle n’aime pas les spotslight, préférant l’efficacité dans la discrétion.

C’est en 2011 que Fatim Camara, journaliste, est recrutée par l’ambassadeur Ally Coulibaly, afin de s’occuper de la communication de l’ambassade. Aujourd’hui, Fatim Camara travaille avec le nouvel ambassadeur, Charles Gomis, dont le sérieux et le sens de l’État, comme les compétences, sont reconnus de tous.

Cadette d’une famille modeste, originaire d’Odiénné, dans le nord du pays, Fatim Camara n’est pas destinée à travailler dans une ambassade, mais servir son pays est chez elle une obsession, surtout dans le contexte de la reconstruction de la Côte d’Ivoire après les différentes crises politico-militaires qui ont secoué le pays.

Lorsqu’on lui propose de travailler pour l’ambassade à Paris, elle déclare : «  Comment refuser de servir mon pays ? » « Servir », tel est le maître-mot qui guide l’action de Fatim Camara.

Aider, être utile aux autres, voilà l’ambition d’une jeune femme totalement mobilisée aussi pour promouvoir les femmes ivoiriennes, les sœurs restées au pays, mais aussi la femme ivoirienne de la diaspora.

Elle précise : « J’essaie d’agir concrètement, afin d’améliorer la vie quotidienne des gens. »

Elle crée en 2005, dans son quartier d’Attecoubé, une ONG, Fantati, qui s’occupe de la scolarisation des enfants et plus particulièrement de la scolarisation des filles, de leur santé.

Elle cherche à réunir des fonds pour équiper d’une bibliothèque et d’une salle informatique le groupe scolaire Djeloukou , l’école publique qu’elle a fréquentée.

Pour Fatim Camara, tout passe par l’éducation. Elle soutient le projet phare de Madame la Ministre de l’Education nationale, Kantia Camara, qui est la loi d’obligation scolaire pour tous les enfants ivoiriens, garçons et filles, de 6 à 16 ans.

Elle dit volontiers que la suprématie de l’Occident, à la fin du XIXè siècle et tout au long du XXè, s’explique par la qualité et l’efficacité des systèmes éducatifs mis en place.

Son autre combat est celui de la promotion des femmes ivoiriennes. Elle n’oublie pas que la femme est, en Afrique, la base de la cellule familiale.

Le rôle « citoyen » des femmes dans la cité est aussi primordial, car elles défendent des valeurs d’apaisement et de partage, comme Fatim le constate que ce soit en Côte d’Ivoire ou au milieu de la diaspora, à Paris.

Les femmes sont le meilleur relais du projet de réconciliation que porte le Président Ouattara et que promeut l’ambassadeur Charles Gomis.

Selon Fatim, les femmes doivent, dans l’Afrique de demain, occuper une place plus importante dans tous les domaines.
« Comment imaginer que la Côte d’Ivoire puisse s’engager sur la voie de l’émergence sans les femmes, qui représentent 50 % de la population ? », dit-elle.

Les exemples de réussite des femmes ivoiriennes, en Côte d’Ivoire, à l’étranger, sont nombreux. Cette réussite tient autant au courage et à la volonté qu’à leurs compétences, en particulier dans le domaine économique.

Animée par une volonté farouche de contribuer à la réussite de son pays et de promouvoir la femme ivoirienne, Fatim Camara refuse tout sectarisme.

Son esprit d’ouverture et son sens du dialogue la portent tout naturellement vers les autres. Consciente des possibilités de l’Afrique, mais aussi des facteurs qui peuvent retarder le développement du continent, Fatim Camara incarne cette nouvelle génération des femmes africaines qui veulent contribuer au développement de leur pays.

Fatim Camara aime citer ces vers de l’Ivoirienne Véronique Tadjo: « et nous n’aurons pas besoin/de foudre/pour tisser/des soleils. »

Tisser des soleils, voilà ce que veut faire Fatim Camara, mais par l’éducation et la liberté d’entreprendre pour les femmes africaines.

À travers son mouvement, « Femmes compétentes de la diaspora », elle milite pour un leadership féminin.

Charles Kouassi

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