Le Mardi 11 octobre 2016, la journée des Side Events du Sommet de l’Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritime qui se tient à Lomé au Togo, a été consacrée au thème de la lutte contre la piraterie maritime et autres trafics.
À cette occasion des experts internationaux de haut niveau ont exposé la problématique en insistant d’abord sur la nécessité de définir des réponses globales, en lien avec les autres grands enjeux tel que le Sommet des Chefs d’État en débattra le samedi 15 octobre prochain.
Parmi ces experts, le directeur général de l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer en Côte d’Ivoire, Karim Coulibaly.
S’agissant de la place que peut jouer la formation dans la lutte contre les enjeux de sécurité et de sûreté maritimes, il s’est voulu clair : « La formation est capitale dans la lutte contre les menaces de sécurité et de sûreté maritimes. Les gouvernements africains, notamment ceux du Golfe de Guinée l’ont compris très tôt. Réunis au sein de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC), les états africains ont créé aux débuts des années 1980 deux académies maritimes. Celle d’Abidjan pour les États francophones et celle d’Accra pour les pays anglophones. L’académie régionale des sciences et techniques d’Abidjan(ARSTM) est l’institution régionale de formation maritime des quinze (15) pays francophones de l’Afrique de l’ouest et du centre. Elle est axée sur la formation aux métiers de la mer qui s’impose comme une activité extrêmement cruciale pour une lutte efficace contre les menaces de sécurité et de sûreté maritimes. Dans le contexte spécifique, il a été créé au sein de L’ARSTM un institut de formation stratégique, en l’occurrence l’institut de sécurité maritime interrégional (ISMI). Il a organisé cette année une panoplie de formations sur plusieurs thématiques relatives à la lutte contre le narcotrafic, la pêche illicite, la recherche et le sauvetage maritime, la cybercriminalité maritime et les assurances maritimes ».
Les autres intervenants à ce sommet, dont le directeur des affaires juridiques internationale et de la coopération, Simon M’viboudoulou du Congo-Brazzaville et le chef du service juridique et du contentieux au centre ivoirien antipollution, Rosina Blohoua Séa, ont insisté sur une coopération régionale renforcée, notamment au niveau des commissions économiques régionales et des dispositifs qui sont déjà mis en œuvre dans le cadre des décisions du Sommet de Yaoundé de juin 2013. La conférence sur les trafics illicites par voies maritimes a fait en particulier ressortir qu’il était impératif de développer les exercices navals conjoints et les formations communes entre pays voisins. Les intervenants ont également expliqué que cette lutte contre la piraterie devait aussi impliquer les Etats voisins y compris ceux enclavés concernés par les circuits de la criminalité transnationale organisée.
La journée de mercredi 12 octobre 2016 sera consacrée au thème de l’économie bleue qui sera développé lors de quatre conférences.
Korona Sékongo
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