Le vice-président Tiémoko Meyliet Koné et le ministre d’État, ministre de l’agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani exposent sur le modèle ivoirien au sommet de Dakar sur la souveraineté alimentaire.
La Côte d’Ivoire est présente au Sommet Dakar sur la souveraineté alimentaire et la résilience en Afrique. Organisé par le Sénégal et la Bad, le forum se tient, du 25 au 27 janvier 2023, au Centre de conférence international Abdou Diouf de Diamniadio. La délégation ivoirienne est conduite par le vice-président de la République, M. Tiémoko Meyliet Koné, représentant le président de la République Alassane Ouattara.
Le pacte Côte d’Ivoire
La cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée en présence de plusieurs partenaires au développement et de représentants du secteur privé a été suivie d’une table ronde consacrée au « Pacte de livraison des produits alimentaires et agricoles pour la sécurité alimentaire en Afrique en Côte d’Ivoire ». Après les propos introductifs, le vice-président de la République a invité le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Kobenan Kouassi Adjoumani, à présenter le « Pacte Côte d’Ivoire » relatif à la livraison des produits alimentaires et agricoles.
Dans sa présentation, le ministre d’Etat Adjoumani a expliqué que le Pacte de la Côte d’Ivoire est « parfaitement aligné sur les politiques et stratégies nationales, notamment le Plan national de développement, le Programme national d’investissement agricole de deuxième génération (Pnia 2) et la Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (Ponadepa). »
Il a aussi indiqué que ce sont au total huit programmes prioritaires à haute portée économique, créateurs d’emplois et de richesses après consultation de l’ensemble des acteurs du secteur agricole.
La mise en œuvre du Pacte va, selon lui, permettre de réduire de façon drastique les importations des produits de première nécessité afin de renforcer la souveraineté alimentaire et améliorer la sécurité alimentaire des populations. Mieux, ce Pacte permet d’augmenter la valeur ajoutée par une plus grande transformation des produits agricoles sur place grâce, en effet, à la transformer de 70% des produits agricoles. « Le but final est de réduire la pauvreté à moins de 20% d’ici 2030 », a-t-il indiqué.
Lire aussi » Sécurité alimentaire : des chiffres qui suscitent de réelles inquiétudes au niveau mondial
Le Pacte Côte d’Ivoire élaboré avec l’appui du Fida a pour but d’appuyer les efforts du gouvernement ivoirien traduits dans le PND 2021-2025 et ses spécificités sectorielles que sont le Pnia 2, 2018-2025 et la Ponadepa 2022-2026.
Les pactes nationaux pour l’alimentation et l’agriculture, faut-il le rappeler, visent à transformer l’agriculture africaine en un secteur orienté vers les affaires et commercialement rentables, capables de garantir l’autosuffisance alimentaire du continent et de mettre fin à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition. Ces pactes nationaux sont, en réalité, un appel à l’action des gouvernements, afin d’obtenir des résultats à grande échelle pour atteindre les objectifs fixés. Ils décrivent les lacunes de la production alimentaire au niveau local, la manière de les combler en doublant la productivité des chaînes de valeur agricoles prioritaires et les infrastructures nécessaires, pour relier des millions de petits exploitants aux marchés. L’objectif est de contribuer à l’élimination de l’extrême pauvreté, de la faim et de la malnutrition d’ici à 2030.
Sercom Meminader
