Le ministre de la défense de la Guinée, le Dr Mohamed Diané, accompagné par son chef d’État Major adjoint des armées, le général Mohamed Bangoura a eu lundi 14 mars, une séance de travail avec son homologue Malien, Hubert Tiéman Coulibaly, rapporte le confrère malien, le Républicain.
L’objectif est de voir “comment mettre en pratique l’accord signé entre les deux pays en 2015 dans le cadre d’une interopérabilité des deux armées dans la lutte contre le terrorisme”.
À l’issue des entretiens, le Dr Diané a indiqué que sa mission s’inscrit dans le cadre de la visite du contingent guinéen déployé à Kidal au sein de la MINUSMA suite aux différentes attaques terroristes. Ce contingent a perdu 9 soldats et enregistré plusieurs blessés. Un des buts de son déplacement au Mali consiste à la dynamisation des liens de coopération militaire entre les armées maliennes et guinéennes.
“Depuis juillet 2013, suite à la confiance capitalisée sur le terrain, les contingents guinéens au Mali sont montés en puissance en partant des compagnies NIMBA 1 et NIMBA 2 pour atteindre aujourd’hui le volume d’un bataillon (le GANGAN 1) avec un effectif de 850 hommes”, a rappelé le ministre Diané.
Au nom du président Alpha Condé, le ministre de la défense a réaffirmé que le contingent guinéen au sein de la MINUSMA est, aujourd’hui plus qu’hier, engagé à une lutte sans merci contre le terrorisme dans le respect des normes et principes des Nations-Unies pour le retour et la stabilité du Mali.
Selon lui, c’est pour apporter des réponses appropriées à ces soucis sécuritaires qu’un accord de coopération militaire et technique a été signé à Conakry, le 31 juillet 2015 entre les deux pays. “La mise en œuvre effective de cet accord constituerait un gage de stabilité pour nos deux nations. Cette lutte ne peut être efficiente que dans la mutualisation de l’initiative et surtout dans les échanges de renseignements”, a rassuré le chef du département de la défense.
Pour sa part, le ministre de la défense du Mali, Tiéman Hubert Coulibaly, a indiqué que l’accord qui a été signé entre les deux pays est un fait de l’histoire. Pour lui, ces deux pays ont en commun l’histoire et la géographie. Il a indiqué que “les soldats guinéens qui ont été lâchement assassinés sont morts pour le Mali et la Guinée. Ils ne sont que des soldats maliens”. Rappelant l’accord signé en 2015, il dira qu’il faut l’interopérabilité des forces. Car pour lui, ceci est le signe d’une prochaine victoire. Tiéman Hubert Coulibaly a demandé à son homologue de la Guinée de passer en pratique cet accord pour mettre en œuvre ce qui doit se faire dans les frontières communes et les modalités de mise en œuvre des moyens techniques. Puisque “la pauvreté et l’ignorance sont le terreau fertile du terrorisme, ce qui demande à nos deux pays de s’impliquer dans l’éducation, l’économie”, a-t-il souhaité.
Aliou BM Diallo