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UFOA B : Boureima Balima confiant en la relance des activités de la zone et en viseur le trophée de la Ligue des Champions féminine

UFOA B : Boureima Balima confiant en la relance des activités de la zone et en viseur le trophée de la Ligue des Champions féminine
Publié le
Par
Adou Mel
Lecture 5 minutes

Du 24 juillet au 5 août 2021, ont eu lieu à Abidjan en Côte d’Ivoire, les éliminatoires de la première édition de la Ligue des Champions féminine de football de la Zone UFOA B. Hasaacas Ladies FC du Ghana (vainqueur) et Rivers Angels FC du Nigeria (finaliste malheureuse) sont les deux équipes qualifiées de la zone pour la phase finale sur six participantes. Rencontré par afrikipresse.fr, le Directeur Exécutif de l’UFOA B, Boureima Balima dresse le bilan de cette compétition tout en évoquant le renouveau de l’institution qu’il dirige depuis un peu plus d’un an.

Afrikipresse.fr : Quel bilan dressez-vous des éliminatoires de la Ligue des Champions féminine que vient d’organiser votre institution ?
Boureima Balima : Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître parce que cette compétition a connu un succès franc. Et je profite de l’occasion pour adresser nos remerciements aux autorités politiques et sportives ivoiriennes qui ont accepté que ce rêve du football féminin soit une réalité en Côte d’Ivoire. Cette première édition des éliminatoires de la Ligue des Champions féminine va en droite ligne de la philosophie de la CAF qui veut développer le football féminin. C’est aussi une affaire de toutes les fédérations qui doivent s’y impliquer pour le développement du football féminin. Je crois qu’avec l’engouement suscité dans toutes les zones, les lendemains de cette compétition s’annoncent meilleurs.

-Sur sept clubs attendus, six ont pu effectuer le déplacement à Abidjan. Quelles sont les raisons de l’absence du club béninois dont le pays est pourtant membre de la zone ?
Le Bénin est encore en apprentissage au niveau du football féminin. Il n’a pas encore un vrai championnat. C’est seulement maintenant qu’il vient d’entamer son championnat. Je pense que lors des prochains tournois, le Bénin sera présent et fera parler de lui.

-Quels sont vos points de satisfaction au sortir de ce tournoi ?
Mes satisfactions sont grandes et nombreuses. Je dois dire que la compétition a connu une grande réussite, tous les matches ont eu lieu et se sont joués sans difficultés. Il y a également le niveau des équipes participantes que j’ai apprécié et principalement celui des équipes du Nigeria, du Ghana et du Togo. J’avoue que lors de la phase finale, le trophée continental sera remporté par ma zone.

-Quelles sont vos déceptions ?
C’est l’élimination prématurée de l’équipe ivoirienne de Onze Sœurs de Gagnoa. La Côte d’Ivoire étant le pays organisateur, j’aurais bien voulu voir cette équipe jouer la finale. 

-La compétition s’est jouée dans un contexte particulier dû à la pandémie Coronavirus. Comment avez-vous géré cette situation ?
Je suis très satisfait parce que les dispositions médicales ont été respectées et maîtrisées par la Commission Médicale dirigée par le professeur Dah Cyrille et son équipe. Tous les tests ont toujours été faits la veille des rencontres pour être sûr qu’aucun acteur n’est testé positif. 

-Toutefois il y a le fait que l’on ait constaté le manque d’engouement ou de mobilisation dans les tribunes. Quelle explication donnez-vous à ce petit couac ?
Les journalistes ivoiriens et étrangers ont abondamment communiqué sur l’événement. Il y a eu également la communication sur les réseaux sociaux. Seulement, la situation sanitaire et la crise actuelle dans le football ivoirien avec la mise en place d’un Comité de Normalisation y ont été pour quelque chose. 

-Ce tournoi est votre première compétition à Abidjan qui abrite le siège de l’UFOA B. Peut-on dire que c’est le réveil de cette zone ?
Le réveil est lancé depuis. Cette compétition de clubs féminins est certes la première organisée à Abidjan depuis notre prise de fonction mais c’est la troisième compétition que nous organisons. Il y a eu les éliminatoires des CAN U17 et U20 à Cotonou et à Lomé qui ont connu un grand succès. Ce tournoi d’Abidjan a été d’une grande réussite au triple plan de l’organisation, des statistiques et d’ordre technique. Toutes les aiguilles sont au vert.

-Généralement on parle des zones COSAFA (Sud) et CECAFA (Centre-Est) très actives. Désormais il y a l’UFOA B. On devra s’attendre à une grande concurrence dans l’organisation des compétitions 
En football il n’y a pas de concurrence (rire). Il leur appartient de nous concurrencer car ma zone est la meilleure. Ce sont les statistiques qui le prouvent. Il n’y a rien de tel avec la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Ghana, le Togo et le Burkina Faso. Ce qui nous manque, ce sont les compétitions et à ce niveau, nous allons nous y mettre avec toute notre volonté et notre passion. Nous y arriverons. 

-A quoi devons-nous nous attendre désormais ?
Le problème en Afrique c’est la relève. La CAF a vu juste en lançant la CAN interscolaire panafricaine. C’est une bonne chose. Elle permettra de faire décoller le football au niveau de la base, de la pépinière et faire le suivi des jeunes dès leur jeune âge. Il y a également la décentralisation mise en place par la CAF au niveau des compétitions de jeunes que sont les U17 et U20 filles et garçons pour les phases qualificatives de la CAN. Tout cela incombe aux zones. 

-Pour 2021, quelles sont les compétitions restantes que vous comptez organiser ?
Deux compétitions étaient au programme cette année mais du fait du Coronavirus, nous n’avons pas pu les organiser. Malgré cela, nous avons en projet l’organisation de la phase éliminatoire de la CAN des U20 chez les dames avant la fin de l’année. Il y a les éliminatoires des U17 dames qui débuteront bientôt. Nous analysons la bonne période pour les organiser parce que la CAF a un programme très chargé avec la CAN féminine au Maroc en 2022.

-Avez-vous foi en la relance véritable des compétitions de l’UFOA B ?
Naturellement et cela avec l’appui et le soutien de la presse pour nous aider à avancer. Dirigeants, fédérations, journalistes,  médecins, entraîneurs…tout le monde doit mettre la main à la pâte. 

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Entretien réalisé par Adou Mel 

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