Le ministre des Transports, Amadou Koné, a apporté son réconfort aux victimes de l’accident de Brokoua.
Le dimanche 8 décembre 2024, le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, a effectué une visite de terrain à Brokoua, théâtre d’un tragique accident ayant coûté la vie à 29 personnes dont 10 calcinées, et blessé 23 autres. Accompagné d’une importante délégation composée notamment des directeurs de l’OSER, de l’OFT, de Quipux, de la DGTTC et de la PSSR, Amadou Koné s’est d’abord rendu sur le lieu du drame, puis à l’hôpital général d’Issia où sont pris en charge les blessés. Il a adressé ses condoléances aux familles endeuillées et assuré aux blessés le soutien du président de la République et du gouvernement.
Constat sur le terrain et compassion aux victimes
Le drame s’était produit le vendredi 6 décembre lorsqu’un véhicule de type Massa, en provenance de Séguéla, avait percuté un autre de type Vario en raison d’un éclatement de pneu. La collision, combinée à des étincelles sur le bitume, avait provoqué un incendie qui a réduit les deux véhicules en cendres.
Sur place, Amadou Koné a salué l’élan de solidarité des populations locales qui, dès les premiers instants, avaient porté secours aux victimes avant l’arrivée des secours officiels. « Je tiens à remercier les habitants de Brokoua pour leur bravoure et leur réactivité », a-t-il déclaré.
Le ministre s’est ensuite rendu à l’hôpital général d’Issia où il a rencontré les blessés, leur exprimant la compassion du gouvernement et s’assurant de leur prise en charge effective.
Échange avec les acteurs du transport
À la préfecture d’Issia, Amadou Koné a présidé une rencontre avec les services décentralisés de l’État, les autorités locales et les acteurs du secteur du transport venus des localités voisines. Cette réunion a permis de dresser un bilan précis de la situation et de souligner la nécessité d’agir rapidement pour prévenir de tels drames à l’avenir.
Le ministre a tenu des échanges constructifs avec les transporteurs et chauffeurs de Daloa, Vavoua, Gagnoa et Issia. Il a rappelé l’importance cruciale du respect du code de la route, du contrôle régulier des véhicules et de la professionnalisation du secteur. « Les accidents ne sont pas une fatalité. Nous avons la responsabilité collective de protéger les vies humaines en adoptant des comportements responsables et en assurant une maintenance rigoureuse des véhicules », a-t-il insisté.
Des réformes pour renforcer la sécurité routière
Le ministre des Transports a saisi l’occasion pour rappeler les réformes entreprises par le gouvernement pour améliorer la sécurité routière en Côte d’Ivoire : Le contrôle intelligent des infractions qui a fait baisser la vitesse moyenne a déjà baissé de 79 km/h en 2021 à 59 km/h en 2024, la création de la Police Spéciale de Sécurité Routière (PSSR) qui mène des contrôles rigoureux, sanctionnant les comportements dangereux, de l’activation du bureau enquête accidents (BEA) qui permet chaque d’identifier les causes de chaque accident grave et de corriger les défaillances ainsi que de la réforme du permis à points et de l’amélioration des examens de conduite pour responsabiliser les conducteurs.
Les résultats de ces réformes sont encourageants : une réduction de 30 % des décès entre 2021 et 2023, passant de 1614 à 1129 morts. Mais pour Amadou Koné, la lutte continue. « La sécurité routière est un défi commun qui nécessite l’implication de tous : autorités, transporteurs et citoyens », a-t-il souligné.
Un appel à la responsabilité collective
L’accident tragique de Brokoua est un nouveau rappel des enjeux de la sécurité routière en Côte d’Ivoire. Amadou Koné a promis de suivre personnellement l’enquête afin de situer les responsabilités et de renforcer les mesures de prévention. « Chaque vie perdue est une perte inestimable pour notre nation. Ensemble, nous devons bâtir des routes plus sûres et des comportements plus responsables », a conclu le ministre, appelant chacun à une vigilance accrue et à un respect strict des normes de sécurité.
Selon le dernier bilan, 10 blessés sont toujours hospitalisés à Issia, 6 dans d’autres centres hospitaliers et 7 ont pu regagner leurs domiciles.
Avec Sercom