Le lundi 9 décembre 2024, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans l’affaire Charles Onana, condamnant le journaliste écrivain franco-camerounais pour ‘’complicité de contestation publique de l’existence d’un crime contre l’humanité’’. Cette décision fait suite à la publication de passages controversés dans l’ouvrage ‘’Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise – Quand les archives parlent’’, où le journaliste d’investigation remet en question l’existence du génocide des Tutsis au Rwanda.
Charles Onana a été condamné à une amende de 8 400 euros (soit 5 509 476 francs CFA). Son éditeur, Damien Serieyx, a également été reconnu coupable et condamné à une amende de 5 000 euros (soit 3 279 450 francs CFA). En outre, les deux hommes devront verser un total de 11 000 euros (soit 7 214 130 francs CFA) aux associations de défense des droits humains que sont ‘’ Survie’’, la ‘’Ligue des droits de l’homme’’ et la ‘’Fédération internationale des droits humains’’. Celles-ci s’étaient constituées parties civiles dans ce procès.
Le tribunal a souligné la gravité des propos tenus par Charles Onana, estimant qu’ils contribuaient à la diffusion de thèses négationnistes et portaient atteinte à la mémoire des victimes du génocide. Les avocats de Charles Onana ont fait appel de cette décision juste après le verdict, arguant que leur client n’avait fait qu’exercer sa liberté d’expression. Cependant, pour les associations de défense des droits humains, ce verdict est une victoire significative dans la reconnaissance et la protection des faits historiques.
Jean-Paul Oro à Paris