Alafé Wakili, Journaliste, patron du quotidien l’Intelligent d’Abidjan, et Kouakou Marina, Journaliste, promotrice du site influencemag.ci, ont parlé d’Internet et de démocratie en Afrique, lors d’un café démocratique au Cerap (Centre d’études , de recherches et d’actions pour la paix).
La réalité de la citoyenneté en Afrique, la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie, à travers son Laboratoire Ouest-Méditerranée, et le Cerap, ont organisé la deuxième édition du café démocratique le vendredi 15 mars 2024. À cette occasion, Alafé Wakili et Kouakou Marina, ont échangé autour du thème : « Internet et démocratie en Afrique : parlons-en ! »
L’objectif de ce panel était double : savoir si Internet constitue un puissant outil d’extension de l’espace public pour les citoyens d’une part, et d’autre si Internet représente, aujourd’hui, un espace d’expression de la citoyenneté ou non.
Les réseaux sociaux : catalyseur des mouvements démocratiques
Alafé Wakili a souligné l’importance d’Internet pour la consolidation des acquis démocratiques à l’échelle mondiale.
Pour lui, les réseaux sociaux, en particulier, ont servi de catalyseurs pour des mouvements démocratiques, illustrant comment la technologie peut être au service de la gouvernance participative. Cependant, une question se pose : pourquoi, en politique et peut-être pour la vie en société, Internet pose-t-il problème ?
Alors que dans des domaines tels que l’économie, la médecine, et les transports, Internet est unanimement reconnu comme un atout, un allié, un facteur contribuant au bien-être général de l’humanité et des nations, son rôle dans la démocratie semble plus complexe. C’est avec cette interrogation qu’il a laissé le micro à la seconde panéliste.
Internet : double tranchant pour l’Afrique
S’agissant du lien entre la citoyenneté démocratie à l’ère de la civilisation numérique actuelle, Marina Kouakou a dressé un tableau nuancé. Suivant son analyse, Internet offre une plateforme pour l’expression libre, le débat public, et la participation civique. Cependant, il peut aussi devenir un outil pour la désinformation, la manipulation politique, et l’atteinte à la vie privée, mettant ainsi en péril les fondements mêmes de la démocratie.
Les échanges de faire ressortir qu’Internet en Afrique, comme ailleurs, est comme un double tranchant pour la démocratie. Son impact dépendra de la manière dont les acteurs politiques, la société civile, et les citoyens choisissent de l’utiliser. Face à cela, encourager une utilisation responsable d’Internet, promouvoir l’éducation aux médias et à l’information, et mettre en place des cadres réglementaires pour prévenir les abus, sont autant de pistes abordées par les deux panélistes.
La voie vers une démocratie renforcée par Internet est semée d’embûches, mais elle est également porteuse d’espoir pour une participation citoyenne plus riche et plus inclusive, ont convenu les cadres, universitaires et d’acteurs de la société civile ivoirienne, présents.
Avec sercom