À l’heure où la frontière entre le monde réel et le monde virtuel devient de plus en plus floue, nombreux sont les individus mal intentionnés qui en jouent et puisent leurs sources dans le mensonge et la manipulation.
Fausses déclarations, photomontages, images et vidéos sorties de leur contexte deviennent de plus en plus fréquentes. En Côte d’Ivoire comme ailleurs, les réseaux sociaux et plus particulièrement Facebook (réseau le plus utilisé avec 4,5 millions d’utilisateurs soit 92 % des utilisateurs des réseaux sociaux), WhatsApp et Instagram, se sont transformés en un véritable terrain de jeux pour la désinformation.
En effet, en période pré et post-électorale, les internautes ont été les témoins d’un déferlement de propos saugrenus et anxiogènes. Ces derniers sont le plus souvent teintés de haines, de ressentiments, de menaces, d’appels à la vengeance dès lors que quelqu’un / un groupe sont pointés du doigt ou accusés d’une thématique de nature à converger vers une prise de position sur le vif.
Dans un contexte électoral “la désinformation fait partie de la guerre que se livrent les politiques. C’est une modalité d’expression entre eux”, explique à l’AFP Fahiraman Rodrigue Kone, chercheur à l’African Security Sector Network (ASSN). “Ce qui est plus récent, c’est que les réseaux sociaux qui amplifient cette désinformation” contribuent pleinement au maintien des tensions existantes, dans un pays où les rivalités politiques et appartenances ethniques sont les sources de conflits violents.
Les réseaux sociaux qui initialement sont des espaces de divertissements et d’information, ont un effet de loupe sur l’actualité locale. En effet, aujourd’hui encore de nombreuses publications mentionnent la Côte d’Ivoire comme une zone de non-droit où règne une violence cinglante et permanente. Mais cela est faux et a tendance à inquiéter ou énerver la diaspora. De nombreuses images utilisées dans ces publications proviennent de 2006, de pays voisins notamment du Congo, du Cameroun ou encore d’Afrique du sud. Mais pourquoi cette violence attribuée à notre pays suscite-t-elle tant de représentations ?
Il est important de rappeler que ce qui est montré sur les réseaux sociaux ne reflète pas toujours la réalité. En effet, il y a toujours un décalage entre ce qui est vrai et ce qui est perçu ou détourné par le biais des médias. Ainsi, il est important de prendre du recul avec les informations. N’hésitez pas à vérifier et comparer entre elles les informations que vous lisez.
NDOKO Constantine