Afrikipresse
    Politique

    Convention Pdci et enjeux électoraux 2025 : les vérités de Nestor Koffi, Haut Représentant de Thiam en France

    Convention Pdci et enjeux électoraux 2025 : les vérités de Nestor Koffi, Haut Représentant de Thiam en France
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 5 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Nestor KOFFI est Vice-président et Haut représentant de la Diaspora, au Pdci Rda. Il a été nommé par le président du parti, Tidjane Thiam. Avant cette nomination, il etait cadre actif du parti, membre du bureau politique, inspecteur et Président du comité de veille du PDCI RDA.

    Connu pour être un militant actif du Pdci Rda au sein de la diaspora, et réputé pour ses déclarations engagées, Nestor Adjé KOFFI est chargé désormais de mettre en application le projet de décentralisation renforcée du parti septuagénaire porté par son nouveau président, qui souhaite un Pdci Rda plus proche des militants. Interview.

    1- En votre qualité de Haut Représentant du Président Tidjane Thiam , pouvez-vous nous dire comment se porte le Pdci en France ?

    Le PDCI en France, malgré quelques aspérités se porte bien. Il est dynamique et mon ambition est de le rendre plus attractif en vendant notre Président candidat désigné par le congrès extraordinaire électif du 23 décembre 2023 qui l’a porté à la tête du parti en lui donnant une mission très claire, celle d’être le candidat du PDCI à la convention pour être le candidat aux présidentielles de 2025.

    2- La révision de la liste électorale a démarré le samedi 19 octobre 2024, le PDCI est-il représenté au sein de la CERD ?

    Oui le parti est représenté. Cela dit, le PDCI qui est le 2ème plus grand parti au Parlement n’a qu’un seul commissaire au même titre que les partis satellites aux ordres du parti au pouvoir. Sur 10 commissaires, 1 pour le PPA-CI et 1 pour le PDCI. Donc 8 pour le parti au pouvoir. Une répartition déséquilibrée en conflit avec les statuts de l’institution (CEI) dont le vocable Commission Électorale Indépendante ne l’est que d’esprit. On devrait la définir comme la Commission Électorale Ivoirienne, mais, pas Commission Électorale Indépendante.

    3- Pour vous la composition de la CERD n’est pas équilibrée ? Que faudrait-il faire face à cette situation ?

    Mais tel que je vous décris, pour une volonté manifeste de frauder, la répartition des commissaires est très déséquilibrée. Ce qui présage des élections qui risquent de déboucher sur un conflit par la faute de la non indépendance de l’institution budgétivore, dépendante du pouvoir.
    Nous avons dénoncé cet état de fait et nous récuserons bientôt ce qui est inacceptable, afin d’éviter un futur conflit fratricide. En France j’ai saisi mon conseil pour mener des actions juridiques et d’autres voies démocratiques.

    4- Quels sont les enjeux et les objectifs de cette révision de la liste électorale pour le PDCI notamment de France ?

    Les enjeux et objectifs sont très importants dans le processus, dans la mesure où cette institution est chargée d’une élection équitable inclusive et démocratique pour éviter les conflits poste électoraux avec zéro mort en Côte d’Ivoire, c’est le but.

    5- Quels sont vos rapports avec la CERD et les responsables des autres partis politiques en France ?

    Mes rapports avec mon jeune frère BOUAKÉ KARAMOKO, le président local sont cordiaux. Ce n’est pas lui le problème, c’est la direction de l’institution qui seule a recruté tous les agents. On ne sait pas comment les tablettes sont sécurisées dans leur gestion. Le problème qui se pose en France est valable dans toute la diaspora et à ce que je sache, il en est de même en Côte d’Ivoire.

    6 – Quel rôle selon vous doivent jouer les partis et formations politiques dans la réussite de cette opération de révision de la liste électorale ?

    Les partis et formations politiques doivent mettre la pression par les voies démocratiques pour anticiper sur ce qui pourra déboucher sur un conflit certain.

    7 – Quel est le niveau de mobilisation des militants et sympathisants du Pdci de France pour la révision de la liste électorale 2024 ?

    Comme c’est le début c’est timide et ce déséquilibre que je déplore n’encourage pas les Ivoiriens dans leur ensemble à se déplacer, car pour eux c’est une cause perdue d’avance.

    8 – Sur une estimation de 2 à 3 millions d’ivoiriens à l’étranger, il n’y a que 100 mille électeurs pour tous les pays choisis. Cela fait juste un peu plus de 1% de la population électorale en Côte d’Ivoire qui est de 8 millions environ. Qu’est-ce que cela vous inspire en tant que Haut Représentant du Pdci France ?

    C’est vrai que le 1% est négligeable même si comparaison n’est pas raison c’est à peu près la même proportion les 8 millions au regard de la population globale. C’est pourquoi le Président TIDJANE THIAM demande de respecter la norme internationale qui est de 40%. Donc il faut que ça passe de 8 à 12 millions au moins.
    Nous allons demander de proroger afin que plus d’Ivoiriens s’inscrivent pour remplir leur devoir civique ici dans la Diaspora comme en Côte d’Ivoire.

    9- Ne peut-on pas craindre qu’à l’avenir, le vote dans les diasporas avec 23 pays soit abandonné si les ivoiriens et les ivoiriennes donnent l’impression de bouder et laissent penser que cela ne les intéresse pas ?

    Vous savez tout réside dans la volonté politique. Si nous sommes dans un État de droit où la démocratie est agissante, les Ivoiriens de la diaspora vont tous remplir leur devoir. Mais en état actuel où ils pensent que les dés sont pipés, ils ne jugent pas la nécessité de s’y impliquer à tort ou à raison.

    10- Quel appel pouvez-vous lancer à cet effet pour assurer la mobilisation ?

    Je lance un appel solennel à tous les Ivoiriens d’envahir nombreux tous les lieux de votre. Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle! Disons massivement oui, car la politique quand tu ne la fais pas , elle te fait voire elle s’impose à toi.

    11- Votre mot de fin.

    Mon mot de fin c’est d’interpeller le pouvoir en place , pour lui dire que les élections c’est un jeu démocratique dans lequel tout doit être clair et sans suspicion; pour éviter les conflits. C’est le travail de mille générations qui bâtira notre Côte d’Ivoire. À l’opposition de s’unir dans sa diversité, qui est une richesse démocratique. Un front uni est mieux que la division pour faire le lit à l’adversaire. Et merci à vous pour l’opportunité que vous m’offrez.

    Charles K avec Lassina Bamba à Paris .

    Réagir à l'article
    Recrutement ARSTM

    Publiés récemment

    Éliminatoires CAN U 20-UFOA B : L’or au Nigeria, l’argent au Ghana et le bronze à la Côte d’Ivoire

    Éliminatoires CAN U 20-UFOA B : L’or au Nigeria, l’argent au Ghana et le bronze à la Côte d’Ivoire


    Afrique : l’heure de la lutte contre la hausse de la désinformation

    Afrique : l’heure de la lutte contre la hausse de la désinformation


    Sénégal : une campagne législative sous haute tension

    Sénégal : une campagne législative sous haute tension


    Transport en Côte d’Ivoire : le Sénat adopte le projet de ratification de l’ordonnance modifiant la Loti

    Transport en Côte d’Ivoire : le Sénat adopte le projet de ratification de l’ordonnance modifiant la Loti


    UVICOCI : Amadou KONÉ présente le bureau de l’union

    UVICOCI : Amadou KONÉ présente le bureau de l’union


    Couverture maladie universelle (CMU) : la Banque mondiale engagée pour le déploiement en Côte d’Ivoire

    Couverture maladie universelle (CMU) : la Banque mondiale engagée pour le déploiement en Côte d’Ivoire



    À lire aussi