Le président français, Emmanuel Macron est l’invité vedette du sommet du G5 africain, (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad), qui se tient demain dimanche 2 juillet 2017 à Bamako. On le sait les forces onusiennes (casques bleues) et françaises (Serval-Barkhane) sont déjà présentes dans le Sahel depuis le déclenchement de la crise malienne en 2013.
Avec l’enlisement du conflit qui oppose désormais ces forces aux mouvements djihadistes, la France qui en a assez fait les frais (otages français, soldats tués..) veut changer de fusil d’épaule. Désormais, il appartiendra aux africains, surtout dans cette partie du continent très « risquée » de se défendre par eux-mêmes. L’Union européenne a déjà donné sa caution en promettant un financement de la force militaire africaine à hauteur de 50 millions d’Euros. La France seul pays fortement impliqué dans ce conflit, ne veut plus compter ses morts ; sans toutefois renoncer à sa présence sur le continent du fait d’autres intérêts croisés.
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Pour le journaliste Francis Laloupo, plusieurs questions devraient être au centre de ce sommet du G5 Sahel, à savoir : En quoi ce sommet peut-il faire avancer la cause de cette nouvelle force qui, malgré l’aval de l’Onu, ne dispose pas des financements nécessaires pour son déploiement (les Américains ont rejeté tout financement de cette force) ? – Quelle sera la véritable mission de cette force dans une région déjà fortement militarisée ?- Est-ce une manière de masquer l’implantation durable des forces de l’Onu et françaises, par une «africanisation artificielle» de la politique sécuritaire dans la région ?- Comment interpréter symboliquement la présence à ce sommet du Président français ? Cette présence consacre-t-elle le parrainage par la France de ce G5 Sahel ? La France renforce-t-elle, à travers ce sommet, son leadership sécuritaire dans la région, après l’opération Barkhane ?
En attendant d’avoir une réponse claire à cette série d’interrogation, c’est un Macron tout feu, tout flamme que l’Afrique accueillera demain dans la capitale malienne en véritable parrain de la nouvelle force militaire africaine.
Philippe Kouhon