Les forces armées des pays membres de la CEDEAO sont en séminaire de l’OIAC à Abidjan pour apprendre à faire face à des contaminations chimiques ou à des effets d’armes chimiques.
Le Secrétariat technique de l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a ouvert, le mardi 24 mai 2022, dans un hôtel à Abidjan Cocody II-Plateau, un séminaire de formation de trois jours à l’intention des forces armées de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Y participent également différentes agences et institutions impliquées dans la gestion des questions d‘urgence et de développement d’un système de réponse aux urgences.
Il s’agit d’un exercice régional de simulation sur la réponse d’urgence aux incidents chimiques pour les États membres de la CEDEAO. S’inscrivant dans le cadre du programme de renforcement des capacités d’assistance et de protection des États membres, il est organisé en collaboration avec l’État de Côte d’Ivoire, avec le soutien financier de l’Union Européenne.
Général Assamoua Guiezon : « Notre pays entend ainsi renforcer, d’une part, ses engagements en matière de désarmement et de non-prolifération des armes de destruction massive »
À la cérémonie d’ouverture, le Général de brigade Assamoua Guiezon, DG des affaires logistiques et techniques, représentait le ministre d’État ministre de la défense.
« Bien que ne disposant pas, ni ne produisant pas d’armes chimiques, la Côte d’Ivoire a adhéré à la Convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques depuis 1995. Notre pays entend ainsi renforcer, d’une part, ses engagements en matière de désarmement et de non-prolifération des armes de destruction massive, et d’autre part, ses capacités pour lutter contre le terrorisme chimique », a-t-il soutenu.
L’officier supérieur s’est dit persuadé que cette approche sécuritaire est commune à tous les pays de la CEDEAO. Il estime donc que la Convention sur l’interdiction des armes chimiques est pour la sous-région « un précieux instrument en matière de sécurité collective dont nous devons nous approprier pleinement. Sa mise en œuvre doit être intégrale au plan local à travers une étroite coopération entre les entreprises du secteur de la chimie. Ce sont souvent les activités de ces entreprises qui sont à l’origine des accidents chimiques », a invité le Général de brigade.
L’exercice, principalement axé sur les questions opérationnelles et procédurales
Babatounde Olowookéré, représentant du DG de l’OIAC et l’Ambassadeur Ahouanan Koidiane Noël, représentant du ministre d’État, ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, ont salué la tenue de ces travaux.
Sur les 15 pays de la sous-région, seuls le Mali et la Guinée étaient absents. Le séminaire regroupe 42 participants. L’Exercice sera principalement axé sur les questions opérationnelles et procédurales de l’assistance internationale et de la gestion des conséquences en cas d’incident chimique majeur, à la lumière des décisions et politiques pertinentes de l’OIAC sur la réponse à l’utilisation d’armes chimiques et à la fourniture d’assistance.
Son objectif est de réaliser des systèmes opérationnels, d’élaborer des politiques, de communiquer et de partager les informations, au niveau national, régional et international, afin d’assurer une réponse efficace et de faciliter la délivrance d’une assistance internationale en cas d’incidents chimiques.
L’Exercice servira également de point de rencontre et de forum pour discuter des différents aspects permettant d’améliorer la réponse d’urgence aux incidents impliquant la neutralisation des agents de guerre chimique (CWA) ou d’autres produits chimiques toxiques.
J-H Koffo