Bouaké Fofana a indiqué que « À un moment donné, il faut faire le bonheur des gens, malgré eux», à l’occasion du lancement de la phase de déguerpissement de l’opération “saison des pluies, zéro victime, c’est possible”.
Après plusieurs mois de sensibilisation, Bouaké Fofana, le ministre de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité (Minhas), a lancé la phase de déguerpissement de l’opération “saison des pluies, zéro victime, c’est possible”. C’était le jeudi 11 mai 2023 à dans la commune d’Attécoubé en présence des responsables de la mairie et de l’ensemble des organismes concernés par cette opération. À cette occasion, Bouaké Fofana, a réaffirmé la volonté du gouvernement ivoirien à préserver la vie des populations pendant la saison des pluies qui s’annonce importante.
Outre le déguerpissement des zones à risques, cette opération vise aussi à curer les ouvrages d’assainissement et de drainage identifiés par les mairies et collaboration avec le Minhas. Elle aussi pour ambition de sécuriser et d’embellir les zones déguerpies pour éviter toute recolonisation.
Une opération indispensable
Bouaké Fofana a lancé le début effectif des opérations de déguerpissement des zones à risques à Mossikro dans la commune d’Attécoubé. Il a également visité les sites à risques des communes d’Adjamé et du Plateau pour s’assurer du démarrage effectif du déguerpissement de ces zones. Ces opérations qui surviennent après plusieurs mois de sensibilisation ont pour objectif de prévenir des morts pendant les prochaines saisons de pluies. Et elles vont s’étendre à l’ensemble du district d’Abidjan.
«Chaque année, nous faisons de la sensibilisation avec le gouvernement en partenariat avec les mairies, avec tous les organes spécialisés, l’office national de la protection civile, les pompiers, nous identifions des zones à risque, des zones où, en cas de grandes pluies, nous pouvons avoir à regretter des désastres. Déjà l’an dernier, pas loin d’ici, à Mossikro, nous avons regretté un accident majeur où les éboulements de terre ont enseveli six personnes.», a rappelé le ministre Bouaké Fofana pour justifier la nécessité de l’opération.
Le gouvernement ne veut pas de mort cette année
Selon Bouaké Fofana, au regard des prévisions météo qui annoncent de grandes pluies cette année, son ministère usera de la force si nécessaire pour faire partir les populations des zones à risques.
« Cette année, même scénario, on fait beaucoup de sensibilisation, mais à la fin de la journée, il faut que nous venions faire partir les gens aux besoins par la force. Parce que nous préférons nos compatriotes, les populations vivantes, peut-être mécontentes provisoirement, nous les préférons vivantes.», a-t-il précisé déplorant les drames de l’année passée du fait de l’obstination de certaines populations à rester sur les sites à risques.
«Le Premier ministre a donné des instructions fermes, on a parlé à tous les maires du district d’Abidjan, pour que vraiment cette opération, cette année, comme on l’a dit dans notre slogan, “saison de pluie, sans victime, c’est possible.”», a-t-il ajouté en appelant au sens de la responsabilité de tous.
Achever les déguerpissement avant les grandes pluies
Bouaké Fofana a souligné que les sites déguerpis l’année dernière font l’objet de surveillance pour éviter toute recolonisation. Ainsi, les sites objets de la présente opération ont été identifiés avec le concours des mairies et les populations ont été informées des risques qu’elles encourent.
Toujours selon le ministre, pour tenir l’objectif “zéro victime” du gouvernement, les opérations seront menées malgré l’hostilité de certaines populations : «Nous avons identifié des zones à risque. Les mairies ont mis à jour cette liste des zones à risque. Les populations le savent, on a fait de la sensibilisation. À un moment donné, il faut faire le bonheur des gens, malgré eux. »
«Normalement, on veut finir ça avant la grande saison de pluie. Les grandes pluies sont prévues pour le dernier décade de mai jusqu’en juin. On va avoir de très grosses pluies. Il faut absolument qu’elles soient parties de ces zones à risque avant ces pluies. », a précisé le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité.
«Nous, nous avons décidé de prendre nos responsabilités. Parce que nous voulons vraiment passer une saison de pluie sans victime. Je ne dis pas qu’on va atteindre cet objectif, mais c’est possible. Si chacun prend conscience de la situation, si chacun a conscience des risques qui courent, on peut passer la salon de pluie sans victime.», a conclu le ministre.
