Souleymane Diarrassouba a déclaré qu’à partir du mois de juin jusqu’à la fin de l’année 2022, le processus d’enregistrement de quatre produits devrait connaître une accélération.
Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME a présidé la cérémonie d’ouverture de la conférence ministérielle des États Membres de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (Oapi) sur la promotion du système des indications géographiques (IG), le vendredi 3 juin 2022 au siège de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (Cge-CI) à Abidjan-Plateau.
À cette occasion, Souleymane Diarrassouba a expliqué que les indications géographiques sont des outils de propriété intellectuelle qui permettent de protéger les produits du terroir qui ont une relation avec le savoir-faire des populations et la région de production.
Selon lui, avec le soutien de l’Oapi, de l’Agence française de Développement (Afd) et d’autres partenaires au développement, le processus d’enregistrement de quatre produits devrait connaître une accélération d’ici la fin de l’année 2022.
« À partir de ce mois pour s’achever d’ici la fin de l’année 2022, le processus d’enregistrement de quatre produits devrait connaître une accélération. Il s’agit de l’Attiéké des Lagunes, du Pagne Baoulé, du café de Man et du Riz de Danané », a-t-il déclaré.
Puis, il a ajouté que le Gouvernement ivoirien entend poursuivre ses efforts pour faire aboutir la labellisation des produits dont la démarche est entamée et initier la labellisation de nouveaux produits du terroir.
Poursuivant Souleymane Diarrassouba a souligné que dans le cadre du Programme d’Appui au Renforcement de la Compétitivité du Secteur Industriel (Parcsi), les démarches pour la création et la promotion d’un label dénommé « Fruits Qualité Côte d’Ivoire » sont également en cours de finalisation.
« Le Gouvernement ivoirien poursuit également, avec l’appui des Conseils régionaux, l’établissement de la cartographie des produits typiques aux fins de les intégrer aux différents plans de développement pour leur valorisation », a-t-il fait savoir.
Des traités et actes internationaux qui promeuvent le système d’enregistrement
Par ailleurs, Souleymane Diarrassouba a affirmé que la Côte d’Ivoire a ratifié les traités et actes internationaux qui promeuvent ce système d’enregistrement, notamment l’Arrangement de Lisbonne et l’Acte de Genève.
« La Côte d’Ivoire a consenti des ressources financières importantes pour le financement de la première phase du projet national des indications géographiques (IG) et des marques collectives (MC) », a-t-il indiqué.
Poursuivant, il a fait savoir que la première phase a permis de conduire dans la démarche IGP et MC, huit produits que sont la toile artisanale de Korhogo ; le cacao de Soubré ; le café des montagnes de Man ; (le riz des montagnes de Man ; la mangue Kent des savanes ; la poterie de Katiola ; le pagne Baoulé et l’attiéké de Grand Lahou.
Le fait d’enregistrer les produits donne un monopole sur le marché
Le directeur général de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, Denis Bohoussou a expliqué que l’Afrique regorge de beaucoup d’indications géographiques.
« Les produits ont un lien avec le savoir-faire des producteurs, des populations et l’origine géographique du produit. Cette origine géographique et le savoir-faire ont une valeur économique qu’il faut protéger à travers le système des indications géographiques. Le fait d’enregistrer les produits vous donne un monopole sur le marché et le prix de vente de votre produit s’accroît sur le marché », a-t-il dit.
Olivier Dion avec Traoré (Stagiaire)