La première édition du festival international de poésie dénommé ‘’ Poéticales’’ se tient du 29 au 30 septembre 2021, à l’amphithéâtre A du district de l’université Houphouët-Boigny de Cocody-Abidjan et à l’Institut Goethe de Cocody-Abidjan.
Selon Tanella Boni, commissaire général de l’événement, ‘’Poéticales’’ est un festival de poésie qui va réunir des poètes, des critiques littéraires, des enseignants-chercheurs, des amateurs de poésie, des slameurs et des paroliers. À ce festival, tout le gotha de l’art poétique de Côte d’Ivoire est attendu et à l’international, il y aura une vingtaine de poètes qui y participeront en ligne.
Le commissaire général a précisé que l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines(Ascad) s’associe à la première journée (29 septembre 2021) pour honorer six poètes, à savoir Bernard Dadié, Zadi Zaourou, Fatho-Amoy, Werewere Liking, Tanella Boni et Véronique Tadjo. Ce jour-là, une table ronde va mettre en lumière le rôle et les enjeux de la poésie traditionnelle.
« La première journée est prise en charge par l’Ascad et consacre en quelque sorte, les Anciens de notre modernité, ceux qui ont ouvert et ont encré la poésie ivoirienne dans le champ international. Et la deuxième journée prend le relais pour montrer que la poésie en Côte d’Ivoire ne s’arrête pas à ces figures et qu’il y a de nouvelles voix qui émergent. Le point marquant de cette journée là, sera la table ronde que nous organisons autour du thème ‘’Le lien intergénérationnel, dont la poésie ivoirienne’” .On observe de nombreux jeunes qui manifestent des éléments de rupture, mais en même temps, on constate aussi avec une forme de continuité, de continuation de ce qui se fait. Et donc, ça sera pour nous, l’occasion de décrypter le réseau, les liens qui unissent ces jeunes », a dit Tanella Boni.
Sur sa lancée, elle a ajouté : « On y aura un panel de 4 ou 5 personnes, mais ça ne va pas être des communications scientifiques. On veut que ce soit vraiment une occasion d’échanges pour soulever de nombreuses problématiques et d’échanger autour de la poésie et avec pour seul objectif de montrer que la poésie ivoirienne, peut-être qu’on ne la voit pas assez, est vivante, vivace et prolixe, parce que je pense qu’on ne le dit pas assez, on ne le sait pas assez. C’est pour nous l’occasion de réconcilier les étudiants mais aussi la totalité de la classe ivoirienne avec la poésie. Nous allons l’aborder dans ses différentes dimensions (orale, écrite, urbaine) et dans ses formes les plus surprenante. À l’institut Goethe, il y aura de la poésie et des intermèdes musicaux ».
Tanella Boni, est professeur de philosophie, membre de l’Ascad, membre du parlement des écrivaines francophones, membre de l’Institut international de philosophie, membre du comité-directeur de la fédération internationale des sociétés de philosophie. Elle est poète, essayiste, romancière, nouvelliste.
Mamadou Ouattara