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    Le sultan de Brunei dément les rumeurs de rachat d’hôtels de luxe

    Le sultan de Brunei dément les rumeurs de rachat d’hôtels de luxe
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 2 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Les bruits ne cessent pas sur le possible achat par le sultan de Brunei de trois nouveaux hôtels de luxe, malgré les démentis de ce dernier. Selon les informations révélées lundi 18 août par le Wall Street Journal, le sultan lorgne un prestigieux hôtel à New York et deux à Londres.

    Apparemment, le sultan de Brunei ne recule devant rien. Malgré un virulent appel international au boycott contre ses établissements de luxe après l’instauration de la charia dans le sultanat, il envisagerait d’élargir son réseau de palaces. Cette fois, il convoiterait le Plaza et le Dream Downtown Hotel à New York, et le Grosvenor House à Londres.

    Lire aussi >> Bangladesh : Catastrophe du Rana Plaza: Auchan va verser plus d’un million d’euros

    Une société d’investissement liée au sultanat serait chargée de les acheter pour 1,5 milliard d’euros au conglomérat indien Sahara, propriétaire de ces établissements. Son président, Subrata Roy, négocie leur vente depuis la prison de New Delhi. Il y est incarcéré depuis plus de cinq mois après avoir refusé de comparaître devant la justice pour s’expliquer sur le refus de son groupe de rembourser plusieurs milliards de dollars à des investisseurs. Des responsables du sultanat ont conduit des négociations tout au long de l’été avec des représentants de Sahara Group. Un accord pourrait se conclure au début du mois prochain.

    Ces informations d’achats révélés par Wall Street Journal ont été démenties tout de suite par un porte-parole du sultan pour lequel « ni Sa Majesté, ni l’Agence d’investissement de Brunei, ni le gouvernement de Brunei ne sont impliqués de quelque manière que ce soit dans l’achat de ces hôtels ».

    La grogne monte

    Cela n’a pas suffi à calmer les esprits de ceux qui dénoncent depuis plusieurs mois l’instauration progressive depuis mai de la loi islamique dans ce riche pays pétrolier en Asie du Sud-Est. En effet, outre des associations de défenses du droit de l’homme, de nombreuses personnalités comme le commissaire européen au Commerce, Karel de Gucht, le PDG de Kering François-Henri Pinault ou le patron de Virgin Richard Branson ont appelé les clients à ne plus fréquenter les dix hôtels de luxe que possède le sultanat dans le monde, dont le Dorchester à Londres ou le Plaza Athenee et le Meurice à Paris. Ce boycott a coûté déjà plusieurs millions d’euros à Brunei.

    Lundi 18 août, l’organisation américaine de défense des droits des homosexuels Human Rights Campaign a réagi : « Le sultan pourrait commencer à faire exécuter des femmes et des membres de la communauté homosexuelle et transsexuelle à Brunei dès l’an prochain. Nous demandons à tous les New-Yorkais d’envoyer un message simple au sultan : faites des affaires ailleurs ».

    avec Rfi

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