Après le succès de son édition inaugurale en 2016, AKAA (Also Known As Africa) , remet le couvert cette année du 10 au 12 novembre au carreau du Temple dans le 3e arrondissement de Paris.
« L’année dernière nous avons accueilli 30 galeries et plus de 15.000 collectionneurs et amateurs d’art. Cette année nous attendons 32 galeries provenant de 18 pays et 127 artistes issus de 28 nationalités. 4 nouveaux pays du continent africain, Angola, Sénégal, Tunisie, Côte d’Ivoire et 3 pays européens , Suisse, Belgique et Italie sont attendus» a informé Victoria Mann, directrice générale de AKAA, au cours d’un petit déjeuner en intitulé « rencontre-présentation de l’édition 2017 de AKAA », mercredi 28 juin 2017 au siège de l’organisation sis au 5, rue des Beaux arts dans le 6e arrondissement de Paris.
La Côte d’Ivoire déjà présente l’an dernier avec la fondation Donwahi double sa participation cette année avec Louisimone Guirandou Galery de l’historienne d’art, madame Guirandou. 1er salon français d’art contemporain centré sur l’Afrique, les rencontres AKAA permettent de faire entendre la voix de celles et ceux qui font l’art contemporain africain, en proposant au public une gamme variée de galeries animées par des artistes venus du monde entier. Dans la continuité de sa première édition, tous les types d’expressions contemporaines seront à l’honneur (sculpture, peinture, photographie, installation et design). Un vrai moment d’échange et de partage !
Le thème de la programmation culturelle l’an dernier était « l’authenticité », cette année, AKAA a fait le choix de la guérison. « Le thème authenticité était risqué au vu de l’actualité politique en France, c’est pourquoi nous avons opté pour une déclinaison plus originale : Panser le monde. Comment une œuvre d’art peut contribuer à guérir les plaies dans une Afrique et dans un monde en zone de turbulence ? Aujourd’hui beaucoup de jeunes artistes se sentent responsables de ce qui arrive dans leurs pays l, et ils voudraient avec leur savoir-faire contribuer à l’éradiquer. Enfin, on le sait, la relation qu’il y a entre un objet et l’idée de guérison en Afrique » a justifié Victoria Mann.
Et d’interpeller les États africains pour plus de soutien aux artistes : « En dehors de l’Institut français, aucune autre institution nationale ou internationale ne se soucie vraiment de la création artistique en Afrique. Un manque de volonté politique en terme de budget alloué à la culture. L’Unesco, les USA et la Chine qui malgré sa forte présence sur le continent, ne sont pas très impliqués au niveau culturel (…) Heureusement que les choses commencent à bouger du côté du Sénégal, Afrique du sud et du Nigéria avec la biennal de Dakar, Johannesburg et très prochaine de Lagos et Nairobi au Kenya ».
Philippe Kouhon