Le Gontougou et le Bounkani constituent les deux régions du district du Zanzan au nord-est de la Côte d’ivoire. Elles n’ont pas été épargnées par les violences qui ont survenu peu avant et après le scrutin du 31 octobre 2020.
Pour le ministre Adjoumani Kouassi Kobenan, porte-parole du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), fils de la région, ces troubles qui ont fait 85 morts et plusieurs blessés au niveau national sont le fait des opposants qui ne voulaient pas entendre parler des élections. « Ils voulaient créer la chienlit avec leur idée de transition qu’ils nourrissent depuis avril 2020 », a estimé le porte-parole du parti au pouvoir dans un entretien sur Africa 24.
Alors que la campagne s’est bien déroulée à l’Est de la Côte d’Ivoire, les violences qui ont survenu à l’approche du scrutin n’ont pu empêcher sa tenue.
« Moi, j’étais sur le terrain. J’ai battu campagne normalement et mon candidat est passé dans l’Est de la Côte d’Ivoire, dans le Bounkani, tout comme dans le Gontougo avec un bon score. Dans le Gontougo, le taux de participation varie entre 56% et 77% et la plupart des électeurs ont voté pour le candidat Alassane Ouattara. Il en est de même pour le Bounkani. Donc, nous étions sur le terrain, nous avons vu ce qu’il s’est passé. Il est vrai qu’il y eu des personnes instrumentalisées, droguées qui ont voulu attenter à la vie des électeurs et même des représentants de bureau de vote ou des membres de la Commission électorale indépendante (Cei). Mais, cela ne peut pas entacher la régularité de l’élection du président de la République qui s’est bien passée (…) Cette organisation (CNT, conseil national de transition, ndlr) mise en place par l’opposition a été préméditée. Car en avril 2020 déjà, l’opposition parlait de transition. On a ainsi compris pourquoi elle ne voulait pas aller aux élections. Les opposants ne voulaient pas entendre parler d’élection, ils voulaient créer la chienlit. Malheureusement, Dieu n’était pas de leur côté, de même que le peuple ivoirien » , a fait savoir KobenanKouassi Adjoumani.
Sur la reprise du dialogue entre Ouattara et Bédié, il a dit : « À plusieurs reprises, le gouvernement a tendu la main à l’opposition à travers d’abord notre regretté Premier ministre, et cela est poursuivi par l’actuel chef du gouvernement, Hamed Bakayoko. On a fait appel à l’opposition qui n’est jamais venue prendre part à ce dialogue. Le Président Alassane Ouattara, en homme de paix, a décidé de rencontrer son aîné Henri Konan Bédié. Et si vous vous souvenez bien, en tant que porte-parole, je l’avais toujours dit qu’après les élections, nous sommes convaincus que les deux leaders allaient se reparler. Nous voulons que les uns et les autres acceptent d’aller au dialogue. En tendant la main à l’opposition pour définitivement aller à cette paix en Côte d’Ivoire, Ouattara veut tourner la page et nous engager dans la voie de la paix ».
Philippe Kouhon