Dans son dernier rapport, le FMI exprime son inquiétude concernant l’augmentation de la dette publique en Afrique subsaharienne, avec un ratio d’endettement moyen projeté à 59,3 % du PIB d’ici 2025. Arthur Banga, professeur et analyste, considère toutefois la Côte d’Ivoire comme un modèle de gestion rigoureuse de la dette dans la région.
En effet, bien que la dette des pays africains suive une courbe ascendante due à des crises mondiales successives (Covid-19, guerre en Ukraine, crises climatiques), la Côte d’Ivoire se distingue en maîtrisant son taux d’endettement, prévu à 55,9 % du PIB en 2025. Pour Arthur Banga, cette performance résulte d’une discipline budgétaire stricte et d’une résilience économique, des facteurs qui devraient inspirer les autres pays de la région.
La politique budgétaire stricte encouragée par le FMI et la Banque mondiale incite les pays à accroître leurs recettes fiscales et à mieux contrôler leurs dépenses, bien que cela implique souvent des réductions dans les investissements publics, limitant ainsi la croissance à moyen et long terme. Malgré cela, le professeur Banga souligne que la Côte d’Ivoire parvient à maintenir un équilibre entre développement et stabilité financière, démontrant la capacité d’un pays africain à gérer sa dette sans compromettre sa croissance.
Alors que les pays de la région sont sous pression, notamment avec la hausse des taux d’intérêt internationaux, Arthur Banga propose des solutions comme la restructuration de la dette et les partenariats avec le secteur privé pour renforcer la stabilité économique.
Philippe Kouhon